Journal du Syndicat CGT des Retraités de Chaumont
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Dessin L'humanité
Comme toutes les réformes engagées par le gouvernement, celle de l’assurance-chômage, qui devrait prendre effet le 1er juillet prochain, est un nouveau coup porté aux privés d’emploi et aux précaires.
La nouvelle mesure vise, dans l’immédiat, quelque 1,15 million de personnes qui subiraient alors une baisse de leurs allocations (de 20 à 30% selon les cas) d’autant plus importante qu’elles auront connu un congé maternité, un arrêt maladie ou un temps de chômage partiel. En effet, le calcul du salaire journalier de référence (SJR) inclura désormais les périodes chômées contre les seules périodes travaillées précédemment.
Établi à partir d’un nombre de jours plus important, ce fameux SJR en sortira amaigri. Les conséquences engendrées par la réforme vont être désastreuses pour beaucoup de citoyens dans la mesure où celle-ci les plongera dans une précarité et une insécurité encore plus prégnantes.
L’acceptation de contrats courts risque ainsi de devenir la solution pour éviter tout temps mort qui se retournerait contre eux. Les employeurs des secteurs pourvoyeurs de petits boulots peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
C’est pour s’opposer à cette réforme de l’assurance-chômage que d’importantes manifestations ont eu lieu le 26 mars et qu’une nouvelle journée d’actions est, d’ores et déjà, envisagée. La CGT, FO, Solidaires et la CFDT ont, en plus, prévu de déposer un recours en référé d’ici à mi-mai devant le Conseil d’État pour suspendre le décret d’application.
C’est en privant de leurs droits des milliers de citoyens que le gouvernement entend résorber le chômage. Il tient surtout à faire les poches des plus nécessiteux. Il faut l’en empêcher.
JACK FORMET