C'est un joli nom camarade....
Ce vendredi 25 juillet, dans les grosses chaleurs de juillet, nous étions nombreux au cimetière de Lagnes pour les obsèques de Marie-Hélène Calvetti.
La première, au nom de la CGT, Françoise Lichière prit la parole, c'est ensuite Bruce Royer, qui rendit l'hommage du PCF à notre camarade disparue (Rouge Cerise publie ci-dessous le texte de son intervention). Puis, avec beaucoup d'émotion, nous avons écouté Jean Ferrat chanter Camarade.
Jacques Goutorbe pour l'ARAC et Christiane Vard pour l'ANACR évoquèrent alors l'action de Mari-Hélène pour que nous "n'oubliions jamais". Leurs interventions furent suivies du Chant des partisans.
Patrick, son frère, et Jacky, son beau-fils, conclurent la cérémonie. C'est au son de l'Internationale, que le cercueil de Marie-Hélène a ensuite rejoint celui d'Oswald, son mari, dans le caveau familial.
Comme l'a dit Bruce, c'est maintenant à chacun d'entre nous de prendre le relais des luttes que Marie-Hélène a menées, sa vie durant, avec tant d'énergie. Nous le ferons, repose en Paix camarade!
Rouge Cerise
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Hommage à Marie-Hélène Calvetti
par Bruce Royer, Secrétaire de la section Oswald Calvetti
Marie-Hélène Calvetti
Ce 20 juillet dernier, à l’âge de 84 ans et à la suite d’une longue maladie, notre camarade Marie-Hélène s’est éteinte . Ce matin, dans ce cimetière de Lagnes, c’est avec beaucoup d’émotion que je prends la parole au nom de sa section du Parti communiste, pour lui rendre un dernier hommage.
84 ans, c’est à la fois court et long, c’est le temps d’une vie, une vie entière de combats et d’engagements, une vie dédiée à la CGT son syndicat , à l’ARAC dont elle fut présidente de la section de Lagnes, une vie de fidélité à notre Parti, pour ne citer que quelques-unes des nombreuses organisations dont elle fut membre, toujours de manière active et altruiste .
Ouvrière en confection, Marie-Hélène Dubois adhéra au Parti communiste en janvier 1968 et, après la grève de Mai 68, créa avec 6 autres camarades une cellule du Parti dans son entreprise du Creusot, majoritairement composée de jeunes ouvrières.
De ces dix-huit années passées à la S.A.V.O « Société anonyme des vêtements ouvriers », où elle avait commencé à travailler dès l’âge de 20 ans, elle tirait une grande fierté, celui d’appartenir à la classe ouvrière, cette classe dont, plus qu’aucune autre elle comprenait et savait organiser les aspirations émancipatrices. Lors du Congrès d’ Ivry du parti communiste, elle était d’ailleurs intervenue sur la question de la prise de conscience des femmes et de leur émancipation.
Lorsqu’elle évoquait avec nous ces moments passés à l’usine, au plus proche de la réalité de la vie ouvrière , Marie-Hélène n’employait jamais le « je » qu’elle délaissait volontiers au profit du « nous ».
En 1974, elle suivit l'école centrale de quatre mois du Parti communiste et en mars 1976 elle fut candidate aux élections dans le canton ouest du Creusot, fief de la dynastie industrielle Schneider.
En parallèle, son activité syndicale au sein de la CGT l’a conduite à prendre des responsabilités dans diverses instances. Une vie pour ses idées , une vie pour les autres, une vie au service des autres.
Infatigable Marie-Hélène l‘était, et là où tant d’autres auraient profité d’une retraite méritée après une vie si bien remplie, elle a poursuivi inlassablement ses combats avec bienveillance et disponibilité tant que sa santé le lui à permis .
À l’UL CGT de L'Isle-sur-la-Sorgue, comme au sein de la section Oswald Calvetti du PCF, elle savait motiver, pousser et relancer les camarades plus jeunes, moins aguerris et parfois démuniS devant l’ampleur des tâches à accomplir.
Elle qui connut des luttes victorieuses et le prix à payer pour qu’elles le soient, ne pouvait que s’inquiéter du recul perceptible de nos acquis sociaux. Marie-Hélène gardait néanmoins toujours la plus haute confiance dans les capacités de la jeunesse ouvrière à s’organiser et résistes pour peu qu’on lui en donne les moyens.
En réunion de section, elle nous rappelait souvent qu’un projet politique, aussi bien pensé et construit qu’il puisse être mais qui n’aurait pas de répercussions directes et concrètes sur la vie de nos concitoyens et concitoyennes, n’avait que peu d’intérêt et resterait de l’ordre de l’ utopie. C’est au contact du réel que se forgea son militantisme, c’est au contact du réel qu’il nous fallait le poursuivre.
Son dévouement, sa détermination, son courage et de son engagement ont partout semé des graines et laisseront des traces parmi tous ceux qui l’ont côtoyée.
Il y a quelques années nous avions nommé notre section en hommage à Oswald, époux de notre camarade Marie-Hélène, qu’elle nous citait si souvent en exemple. Pour tous et toutes les camarades de la section ces deux noms, Marie-Hélène et Oswald , resteront indéfectiblement liés dans nos esprits comme deux exemples de détermination et d'engagement, deux exemples à suivre.
Ce matin c’est avec beaucoup de tristesse que les communistes de la section Calvetti présentent leurs plus fraternelles condoléances à sa famille, ses camarades, ses amis.
Repose en paix camarade , d’autre ont pris ou prendront le relais de tes luttes et si parfois nous avons des difficultés à l’exprimer, en revanche, nous savons tous ce que nous te devons.
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