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C'est avec beaucoup de tristesse que nous vous faisons part du décès de notre amie et camarade Marie-Hélène Calvetti. Le cancer dont elle souffrait depuis  des années l'a emportée ce matin mardi 20 juillet 2021. 

Marie-Hélène était un pilier de l'Union locale CGT de l'Isle-sur-la Sorgue, qu'elle a longtemps animée en compagnie d'Oswald son mari. Responsable du syndicat des Retraités CGT, elle était membre du bureau de l'UL dont elle a suivi jusqu'à ses derniers jours l'activité. Marie-Hélène était également une adhérente  enthousiaste et exigeante de notre section.

 

Marie-Hélène sera inhumée vendredi 23 juillet  à 10H au cimetière de  Lagnes (où auront lieu les prises de parole). Le corps sera visible à la chambre funéraire des Taillades (Code 3145)

Nous publions ci-dessous la notice que lui a consacrée le Maitron.

R.C.

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Née le 15 septembre 1936 à Puteaux (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrière en confection ; secrétaire de l’UD-CGT de Saône-et-Loire, secrétaire de la Fédération CGT de l’Habillement, militante communiste ; membre du Conseil économique et social.

 

Marie-Hélène Dubois grandit dans une famille sans engagement syndical ni politique. Ses deux grands-pères travaillaient chez Schneider au Creusot. Son père suivit des études à Cluny et devint ingénieur des Arts et Métiers. Il épousa Henriette Casterot, giletière. Le couple s’établit dans la région parisienne où Marie-Hélène vint au monde. Une petite sœur, Jacqueline, naquit, en 1940, au Creusot, où la famille s’était repliée. En 1943 ses parents divorcèrent et Marie-Hélène resta avec sa mère. Après avoir obtenu son brevet élémentaire, elle fut inscrite au cours Pigier. Elle y apprit la législation du travail, ce qui, dit-elle, fut à l’origine de son engagement syndical car elle éprouva le désir de faire partager cette connaissance. En juin 1954, avant de passer ses examens, sa mère, pour des raisons financières, la fit engager comme ouvrière sur machine à coudre à la SAVO (Société anonyme du vêtement ouvrier) au Creusot. Elle devait y travailler pendant dix-huit ans ; c’est là qu’elle fit son apprentissage de militante syndicale. En décembre de la même année, elle épousa Charles Gaugne.

Dès 1955, réagissant aux dysfonctionnements de l’entreprise, bénéficiant de la confiance de ses camarades et sur les conseils d’un militant de la Fédération CGT de l’Habillement auquel elle fit appel, elle réussit à organiser un syndicat. Cette structure fragile dépérit sous l’influence de l’encadrement. Marie-Hélène Gaugne, n’ayant pas vingt et un ans, ne put exercer aucun mandat ; elle subit aussi des pressions familiales. C’est seulement en décembre 1965, à la faveur du débat sur les présidentielles et du mécontentement grandissant, qu’il devint possible de présenter une liste de déléguées CGT malgré l’opposition du directeur de l’entreprise ; toutes les candidates furent élues. Sur 250 ouvrières, 22 étaient syndiquées en décembre, 82 le mois suivant.

En 1966, Marie-Hélène Dubois fut élue membre de la commission exécutive de l’Union départementale de Saône-et-Loire, dont elle animait entre autres la commission féminine ; elle représenta la CGT au conseil d’administration de la caisse primaire d’assurances maladie à Mâcon, puis à la caisse régionale de Bourgogne-Franche-Comté. En janvier 1968, elle fut élue au secrétariat de l’Union départementale ; en mai elle organisa avec ses camarades l’occupation de la SAVO pendant trois semaines, elles négocièrent avantageusement avec la maison mère à Roanne.

En novembre 1968, Marie-Hélène Gaugne fut élue au secrétariat de la Fédération de l’Habillement. Elle resta dans l’entreprise jusqu’en juin 1972, date à laquelle elle succéda au Conseil économique et social à Gisèle Joannès*, secrétaire générale de la fédération. Elle travailla dans la section du travail et des relations professionnelles. Elle dut s’installer à Paris. Elle participa à la négociation de plusieurs conventions collectives. De novembre 1968 à septembre 1983, elle représenta la CGT au Comité technique de l’habillement puis à l’Institut de retraite de l’habillement. Elle fut déléguée à plusieurs conférences de l’Union internationale des syndicats du textile, en République démocratique allemande, en Union soviétique, en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Roumanie, Syrie et Irak.

En tant que responsable d’une fédération à recrutement essentiellement féminin, elle participa à différentes commissions féminines et aux colloques organisés par Antoinette, le magazine féminin de la CGT.

Marie-Hélène Dubois adhéra au Parti communiste en janvier 1968 et créa une cellule dans son entreprise après la grève de Mai 68. En juillet 1968, elle participa au Festival de la jeunesse à Sofia. En 1974, elle suivit une école centrale de quatre mois du Parti communiste. En mars 1976 elle fut candidate aux élections cantonales dans le canton ouest du Creusot, le fief des Schneider.

Après la fusion des fédérations du textile, de l’habillement et du cuir en 1982, elle travailla, de 1987 à 2001, au secteur social de la confédération et assura le secrétariat général de l’Union fédérale des retraités de cette nouvelle fédération.

En 2008, elle continuait à militer à la CGT et au Parti communiste. Elle avait épousé en secondes noces Oswald Calvetti.

Tag(s) : #AGIR AVEC LE PCF
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