Extraits d'un article du site "en avant le manifeste"
Après le meeting de F. Roussel à Marseille, pour celles et ceux qui ne connaissent pas les idées modernes des communistes, détournons la thèse du « ruissellement » chère à Macron et à toutes les droites. Il peut devenir clair que nous voulons prendre le pouvoir sur l’argent, pour que la création monétaire devienne un véritable « roussellement » en faveur de l’emploi, des salaires, de l’école, de l’hôpital, de la recherche.
L’enjeu décisif c’est de faire ruisseler l’argent créé par les banques et la Banque Centrale Européenne en faveur des services publics et d’une production écologique nouvelle riche en emplois qualifiés bien rémunérés, répondant aux besoins sociaux, au lieu qu’il soit dirigé vers la finance prédatrice. Car il va non seulement répondre aux besoins mais en même temps développer les richesses produites, les biens et services produits par le travail.
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Le « roussellement », c’est faire se rejoindre les exigences de vie des citoyens comme des jeunes, inquiets des dégâts causés par les grandes entreprises, souvent multinationales, et les exigences de celles et ceux qui y travaillent, pour une démocratie nouvelle, pour un projet de société fait de sécurité d’emploi, de formation et de revenu au lieu du projet de « précarité de chômage, d’emploi mal payés et de formations au rabais » que l’on nous promet de toutes part. C’est libérer les temps de vie en même temps que l’on développe l’emploi et la formation pour chacune et chacun.
Tout un programme qui demande une bataille acharnée, exigeante et radicale face au capital et tous ses soutiens. Une longue marche ? En tous cas, un défi à relever tout de suite pour de nouveaux jours heureux, une exigence de poursuivre, de nourrir et d’amplifier la réorientation communiste entamée pour une véritable novation.
Nous avons annoncé publiquement – et de belle manière ! – que nous nous attelons à relever ce défi dans les urnes, dans les luttes, les constructions politiques nationales et internationales et dans les débats d’idées. Eh bien, cela fait du bien d’entendre Fabien Roussel ouvrir cette porte, esquisser cette perspective à Marseille, face aux perspectives régressives, nationalistes, intégratrices et fermées.
Cela peut rassembler et devenir un fleuve puissant si nous nourrissons en commun cette dynamique qui se fait jour peu à peu et veillons à affirmer toujours plus largement son sens de jour en jour.
Cela ne fait que commencer.
Frédéric Boccara