Journal du syndicat CGT des Retraités de Chaumont
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Pour tout le monde ou presque, l’inflation, c’est d’abord et avant tout la hausse des prix qui réduit le pouvoir d’achat. Mais elle ne se résume pas à cela, un exemple avec l’épargne dite de prévoyance des livrets A et similaires.
Jusqu’en 2017, leur taux était ajusté de 0,25 point au-dessus de la hausse des prix. A cette date, il a été arbitrairement bloqué à 0,50 %, puis réajusté progressivement à 0,75 puis 1 % en début d’année. La hausse des prix était alors de 3 %. Avec le souci aigu de ce gouvernement de préserver le bas de laine de la population face à une inflation supérieure à 6 %, fut prise « l’audacieuse décision » de garantir la valeur des dits livrets au taux de 2 % au 01/08.
D’où, sans tenir compte du cumul depuis 2017, on arrive à une perte de valeur de 4 % en un an (1 000 € ne permettent plus que 960 € d’achats).
L’encours total sur les 55 millions de livrets s’établissant, d’après la Banque de France, à 845 milliards, la ponction cash à ce jour sur « l’épargne préférée des Français » est d’ores et déjà de 35,5 milliards. Et on ne parle pas ici des livrets ordinaires et surtout des placements en assurance-vie et épargne retraite en euros dont le rendement est désormais inférieur à celui des livrets A. Leur montant total en est pourtant le double.
Bref, ils rackettent dans nos poches, fonds de tiroir, sous nos matelas, le tout pour le plus grand profit des spéculateurs qui s’en enrichissent.
G. TARDENOIS