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" La promulgation de la loi cette nuit par le Président de la République ressemble à la fuite de Varennes.


Quelle démonstration de faiblesse ! Au lieu de prendre la parole et de s’expliquer, au lieu de rencontrer les syndicats, et seulement ensuite de prendre sa décision, le Président de la république se précipite parce qu’il sait qu’il ne convaincra personne, il n’ose pas affronter, il utilise juste la force que sa fonction lui confère. 


Par cet acte de mépris et d’autoritarisme, il veut nous décourager, parce que notre renoncement est sa seule porte de sortie.
 

La loi n’est pas plus légitime aujourd’hui qu’elle l’était la semaine dernière ! 

La légitimité c’est le soutien du peuple : cette loi n’en a aucun, c’est le vote de la représentation nationale : il n’y en a pas eu (49.3), c’est les consensus : tous les syndicats sont opposés à la loi depuis 3 mois !


Et la loi n’est pas plus juste aujourd’hui qu’elle ne l’était la semaine dernière, au contraire. Les soi-disant mesures « positives » ou « sucrées » (quel terme odieux !) étaient un aveu et une reconnaissance que la loi va fabriquer des centaines de milliers de chômeurs de plus de 60 ans supplémentaires. Elles visaient soi disant à compenser. Elles sont donc supprimées par le conseil constitutionnel. Il ne reste plus que le chômage des plus de 60 ans, le recul des droits des salariés, en particulier des femmes.


Cette loi est encore plus ignoble aujourd’hui. Elle reste donc totalement inacceptable !


La CGT préfère des retraités heureux à 60 ans, que des chômeurs en fin de droit et désespérés à 64 ans !!! 


NOUS NE LÂCHERONS RIEN !
Nous ne le laisserons pas sortir du sujet des retraites et passer à autre chose.
Il tente de le faire, en vain, depuis le passage au Sénat. Ça ne marchera pas plus. Il doit retirer cette loi s’il veut passer à autre chose !


L’intersyndicale annonce de manière unanime qu’elle n’ira pas à la rencontre de mardi et que le refus de toutes les discussions sur d’autres sujets que le retrait de la réforme est prolongé jusqu’au 1er mai. C’est aussi une situation inédite et très positive !


Mais attention ! Ne nous satisfaisons pas de réactions spontanées, importantes, mais insuffisantes. Nous devons nous mobiliser en masse ! Allons convaincre nos collègues, nos voisins, nos amis, qu’il faut agir par la grève, perturber les productions, organiser des actions de visibilité, participer massivement aux manifestations (notamment celle du 1er mai qui doit être HISTORIQUE).


Ne lâchons pas ce travail de conviction pour impliquer ceux qui sont mécontents mais ont tendance à rester de simples observateurs. Il faut qu’ils participent. C’est le rôle d’une ORGANISATION de les y aider. Chaque participant gagné est un pas dans le bon sens ! 


Soyons organisés et déterminés ! La victoire est devant nous a portée de main !
 

*Laurent Brun, administrateur CGT.

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