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Non, rien de rien, non, nous ne regrettons rien…

                            QUAND LE RN REVENDIQUE L’HÉRITAGE DU FN !

 

Pendant dix ans nous avons eu droit à un refrain bien doux aux oreilles d’une certaine droite en phase de décomplexion avancée.

Un chant des sirènes dont tous les médias, ou presque, se faisaient l’écho.

La tante et - pendant un temps - la nièce, dans un touchant numéro de duettistes, secondées par de nouvelles têtes bien propres sur elles, venues ressasser que non, décidément non, le RN et ses épigones, n’avaient que très peu à voir avec le FN.

D’ailleurs, si on avait changé de nom, ça n’était pas pour rien.

C’est que le passé de Jean-Marie Le Pen, cofondateur de ce mouvement avec une demi-douzaine d’ex SS, miliciens, pétainistes de haut niveau, suscitait quand même des questions et des remous. Que la Gégène, les ratonnades, le « détail », « Durafour-crématoire », tout le monde n’avait pas oublié.

Aujourd’hui, le RN aime ceux que le FN considérait comme un danger mortel, à commencer par les Juifs perfides qu’évoquaient certains messes intégristes, au Barroux et ailleurs. Officiellement, il a fait amende honorable. Plus d’antisémitisme, exclusion d’élu-e-s ici et là se livrant à des attaques haineuses contre les Arabes, surtout musulmans, les homosexuels, les lesbiennes et même, oui, même les communistes.

On l’aura compris, le RN n’a rien à voir avec le FN, qu’on se le dise !

Ah bon ?

Comment comprendre alors ces affiches collées un peu partout en France, et assurément en Vaucluse, reproduisant le portrait d’un Jean-Marie Le Pen souriant et quasiment affable, aux dents soigneusement alignées et d’une blancheur parfaite, et sans aucune coquetterie dans l’œil ?

Des affiches dont la légende est sans équivoque : CONTINUONS LE COMBAT !

Voilà, c’est dit : loin d’avoir changé, les disciples de Le Pen, revendiquent, haut et fort, un héritage sulfureux. Un héritage de haine.

Cela suffira-t-il à dessiller les yeux de celles et ceux qui s’imaginent que leur situation, la dégradation de leurs conditions de vie, le saccage industriel qui a fait disparaître plus de 260 000 emplois en 2024, pourraient changer si on les « essayait », puisqu’oubliant Pétain et l’Occupation, on oublie trop souvent que, si, on les a déjà essayés ?

Nous communistes, nous ne le croyons pas. La meilleure réponse à apporter contre l’extrême droite ne peut se résumer à des propos strictement moraux et théoriques, c’est de regagner le terrain perdu, abandonné parfois, retrouver le contact, au porte à porte, devant les entreprises, comme à Rousselot cette semaine, chez Charles et Alice et Florette la prochaine, avec celles et ceux qui, faute de perspectives et de propositions comme celles qu’a pu présenter Fabien Roussel à Bercy, devant des centaines de travailleurs à l’emploi menacé de licenciements boursiers au profit des actionnaires, se trompent de colère.

Car, il ne faut jamais oublier que l’extrême droite n’a jamais, quel que soit le pays où elle est arrivée au pouvoir, pris la moindre mesure en faveur du monde du travail.

Rouge Cerise

Section Oswald Calvetti

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