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Pour faire un cadeau de 35 milliards d'euros au MEDEF, même emballé dans un pacte d' "Irresponsabilité Sociale", il faut bien prendre l'argent dans la poche de quelqu'un.

Les riches étant protégés par leurs niches fiscales ou ayant élu domicile (fiscal) à l'étranger, c'est donc aux gens modestes ou pauvres que le gouvernement s'attaque.

Après  avoir bloqué les traitements des fonctionnaires et les pensions des retraités, après avoir ponctionné les indemnités chômages, il  vise maintenant les petits exploitants agricoles.

Ceux-ci bénéficient jusqu'à présent d'un système d'imposition  simplifié, dit au « forfait agricole ». La perspective de sa suppression provoque leur  inquiétude et leur colère.

Rouge Cerise reproduit ci-dessous  un article du MODEF de PACA  dans lequel un agriculteur témoigne.



MODEF-2014-03-27-a-04.59.22.png

 


" Depuis de nombreuses années, le forfait agricole est attaqué. Bien que ce régime fiscal ne soit pas la panacée, il permet néanmoins une certaine « liberté » pour les petites exploitations.
Pour ma part, j'ai participé longtemps aux négociations concernant l’établissement du forfait pour le Luberon.

 Beaucoup de petits exploitants et exploitants familiaux tiennent à ce régime fiscal et le défendent.

Il doit en être de même pour le MODEF dont l’objet est la défense même des exploitants familiaux..
Si les politiques, avec la complicité de la FNSEA, souhaitent supprimer le régime du forfait c’est dans le seul but d’éliminer les « petits ».

 Qu'avons-nous à y gagner, si ce n’est payer encore plus de frais de comptabilité via les centres de gestion qui sont gérés, à la grande majorité, par la FNSEA ?

 Aujourd’hui, l’Etat français recherche des finances tout azimut confondu. C’est à lui d’avoir le courage d’aller les chercher là où se trouvent les gros capitaux et de laisser les petits exploitants avec leur forfait.

 Dans nos (très) modestes situations, nous ne sommes pas en mesure de défiscaliser ou d’investir à outrance : nous essayons de survivre, c’est bien plus complexe …

 La faiblesse de nos structures ne nous permet que très rarement des aides ou des avantages et cela après avoir fait le parcours du combattant.

 Les petits exploitants ont déjà du mal à se verser un salaire, même à hauteur de 150 € par mois : cela est très difficile. Rajouter les tracasseries administratives et des frais supplémentaires, cela n’arrangera pas leur survie.

 Personnellement, je suis absolument contre l’obligation du réel en agriculture. Le MODEF national ne doit pas entrainer les petits paysans sur cette voie, il ne s’agirait que de les racketter plus." 

 

 
Gilbert MARIGNANE

 

Tag(s) : #JE LUTTE DES CLASSES
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