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De retour lundi pour la troisième fois en trois ans en Moselle, François Hollande s'est amplement félicité. Pourtant, Florange reste le lieu emblématique des promesses non tenues et de l’absence de politique industrielle.

"Florange, c'est le symbole qu'après une crise, la réussite est possible" et "ce symbole-là vaut pour la France toute entière" a lancé François Hollande à l’occasion de l’inauguration l’Institut de la métallurgie. "Ce n'est pas sur le coût du travail qu'on fera la différence, c'est en étant meilleur sur le plan du savoir-faire, de la technologie et de la recherche" a expliqué le président. Le président avait promis de revenir tous les ans en Moselle pour veiller à ce que les engagements d’ArcelorMittal soient respectés.

François Hollande apparait toutefois bien peu sûr de d’avoir tenu ses propres promesses, comme celle d’assurer l'"avenir industriel" du département. Preuve en est, il est passé par la petite porte pour éviter de croiser les syndicalistes de la CGT qui l’y attendaient. "Passer par la petite porte, c'est un manque de respect. Ne pas faire face à une centaine de salariés et une trentaine de syndicalistes, ça résume bien l'état d'esprit", a commenté Lionel Burriello, de la CGT Florange. "La décomposition des promesses du parti socialiste, c'est le terreau du FN" et "Sarkozy hier, Hollande aujourd'hui se prosternent devant les patrons". Pour Lionel Burriello, la fermeture des hauts-fourneaux "a entraîné un génocide social dans la vallée" de la Fensch. "Et au-delà de ça, de ces politiques dramatiques, la commune d'Hayange ou sont situés les hauts-fourneaux a viré Front national. En tant qu'enfants d'immigrés, c'est affligeant d'en arriver là". Pour le délégué CGT, "ça fait 3 ans que ce dossier est uniquement géré sur le plan de la communication."

Un avis que partage pleinement le PCF, qui estime que "l’inauguration d’un bâtiment ne peut faire office de politique industrielle." Pour le parti communiste, "la sidérurgie a besoin d’une relance de la filière liquide qui est indispensable pour assurer l’avenir et d'une politique de recherche ambitieuse libérée des exigences à courts termes du marché." Dénonçant la capitulation du gouvernement devant les intérêts financiers et ArcelorMittal en particulier, le PCF appuie la proposition de création d’une aciérie électrique à Gandrange, qui suppose un investissement de 120 millions d’euros et 60 millions sont nécessaires pour qu’un haut-fourneau puisse à nouveau couler de la fonte, et faire ainsi de la vallée de la Fensch un véritable site intégré de production. "La sidérurgie est une filière indispensable pour l’avenir de notre pays. " Relancer une vrai politique industrielle, selon le PCF, "cela nécessite d’abord de se libérer des dominations financières et d’appeler à une nouvelle conception de la production intégrant les dimensions sociales, écologiques et démocratiques."

        L'Humanité

jpegsoutien
Tag(s) : #AGIR AVEC LE PCF
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