Le point de vue exprimé dans cette tribune libre est celui de l'auteur et n'engage pas le PCF.
Le MEDEF poursuit son offensive contre l'assurance chômage des intermittents. Au delà de la recherche d'économies immédiates (on indemnisera les chômeurs moins et après un délais plus long) son objectif est de restructurer en sa faveur le système de protection sociale français.
Sa tactique est toujours la même:
Diviser: Non à une caisse d'assurance chômage pour tous, oui à une caisse autonome du spectacle plus facile à raboter. Le parallèle avec la SNCF est ici frappant : Non à un grand service public ferroviaire, oui à plusieurs de petit établissements (EPIC)! Magaret Thatcher fut en son temps la pionnière de cette méthode, qui envierait aujourd'hui la protection sociale des anglais?
Se défausser de ses obligations sur l’état : Dans le système actuel, si le patronat confisque toujours une part importante de la richesse que produit notre travail sous forme de profits, il doit en redistribuer 2 : l'une sous forme de salaires et l’autre repartie entre ceux qui ont besoin d'une protection sociale: chômeurs, retraités, malades, familles. C'est cette deuxième part que le patronat voudrait s'accaparer.
Son plan d’action: premier temps : arrêter de payer pour la solidarité , deuxième temps: faire payer l’état à sa place, troisièmes temps: supprimer la solidarité que l’état, faute de ressources, ne peux plus payer.
C'est le sens des propositions de Manuel Valls aux intermittents : certes vous serez moins indemnisés mais, pour un temps l'état prendra en charge une partie de la différence. Les patrons sont contents et avec un peu chance il n'y aura pas trop de festivals annulés pendant l'été. Après les intermittents auront toujours le temps de pleurer....
La réforme à la SNCF n’a d’autre but que de favoriser une privatisation à venir. Dans ce cadre, les lignes qui rapportent ne paieront plus pour les autres qu’ on pourra fermer (même si elles rendent un service aux usagers et assurent le désenclavement de régions entières). Profits et solidarité ne vont pas ensemble
Confrontés à cette guerre de classe que leur impose le MEDEF, les travailleurs n’ont d’autres choix que de se défendre comme le montre les luttes en cours: cheminots, intermittents et celles annoncées: SNCM, fonctionnaires de justice etc..
Chaque conflit nous est présenté comme spécifique ou corporatiste mais en fait tous ont les mêmes causes: l'austérité et le refus du patronat de contribuer à la solidarité nationale. Face à cette offensive globale, codifiée dans le pacte d'(ir) responsabilité sociale de François Hollande, il faut lutter TOUS ENSEMBLE et former le seul front qui vaille, celui des LUTTES!
ENVER
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Fête des Précaires et des Intermittents
AVIGNON,
Parc des libertés, île de la Barthelasse
Mercredi 25 JUIN
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