Parmi l’avalanche d’éloges posthumes qu’a reçus Nelson Mandela, il en est un qui, nous semble-t-il, mérite d’être souligné : celui de M. Alain Juppé. M. Juppé a tenu à faire connaître aux populations avides de savoir sa réaction son admiration, son émotion … sion, sion. La rencontre de Mandela, il ne l’oubliera jamais, dit-il. La tentation de Mandela est plus forte que celle de Venise. C’est beau comme l’antique…
Certes, et comment douter de la sincérité de M. Juppé?
Eh bien, il fut un des mentors de M. Sarkozy. Bien sûr, la sagesse populaire nous dit qu’un mentor n’est jamais cru. Mais tout de même… Le presque disciple de M. Juppé a doctement affirmé, dans un discours officiel, que « L’homme africain n’est pas entré dans l’histoire ». Ah. C’était une démonstration d’humanisme et de tact. Que dit alors M. Juppé ? Rien, comme le camembert, qui ne dit mot, qu’on sent.
Comment concilier ce silence avec la vénération posthume de M. Juppé ? Nelson Mandela n’était pas un homme ? Pas un Africain ? Il n’était pas entré dans l’Histoire ?
Concluons : le jour du bal des faux culs, nous n’aurons pas à chercher bien loin qui mènera la farandole. Il suffira de regarder du côté du Duc de Bordeaux, dont la chanson populaire dit fort bien à quoi il ressemble, et qui n’en a MÊME PAS HONTE!
Serge Guérin
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Hommage à Nelson Mandela
Jeudi 12 décembre à 18H15
Avignon, devant le Palais des Papes
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