Même pas honte du remaniement! Par Serge Guérin

Nous voilà donc remaniés. Alea jacta est. À l’instar de César, François le rubicond a franchi le Rubicon (merci, Goscinny).

 Il avait désigné son ennemi : la Grande Finance, avec des accents martiaux qui fleuraient presque le robespierrisme. D’aucuns en frémirent de crainte. Quelle erreur ! N’en doutons pas, ils sont rassurés, puisque l’Hennemy de la Grande Phynance (merci Alfred Jarry), a choisi pour diriger la politique économique et financière de la France le sieur Emmanuel Macron, ex-directeur de la banque Rothschild. La profonde sincérité qui anime notre Moi Président resplendit ainsi en pleine lumière, et nous remue jusqu’au plus profond des entrailles. La turista n’est pas loin. 

 Certes, nous dira-t-on, mais il a conservé Mme Taubira. Or, les gazettes reflétant l’opinion des milieux qui s’autorisent à être autorisés (merci, Coluche), prétendent qu’elle et M. Valls sont assez loin de vivre une belle histoire d’amour. Mais il est hors de doute que sous la rude écorce de M. Valls bat un cœur sensible et bon. On ne rit pas, SVP. D’ailleurs, après tout, Mme Taubira est française. C’est déjà ça.

 Concernant M. Valls, tous les vrais démocrates, dont nous sommes, ne peuvent que se réjouir de la merveilleuse autorité dont il a fait preuve pour virer ces socialistes qui réclamaient timidement une politique un tout petit peu moins à droite. Il leur a fermement signifié : « Casse-toi, pôv con ! ». Comme l’autre. Na ! Comme l’autre. Aucune tête ne doit dépasser, et tout le monde au pas de l’oie. L’évocation de ce sympathique volatile, avec ses qualités intellectuelles, son sens de la discipline et son profond humanisme, nous remémore évidemment Mme Morano, et nous nous étonnons de constater qu’elle n’est même pas Secrétaire d’état !

Pensez ! Manuel et son François n’en ont  MÊME PAS HONTE

Serge Guérin

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