Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent… etc. (Encore, par souci d’économie, il faut penser aux marchés).
En ce temps-là, M. Mitterrand, la démarche théâtrale, sous l’œil de complaisantes caméras, entrait au Panthéon une fleur à la main. C’était, de sa part, fort avisé et fort prudent : si on peut le faire, mieux vaut entrer au Panthéon de son vivant. Après, c’est nettement plus aléatoire.
La fleur était une rose « à la robe pourprée », me souffle mon vieil ami Ronsard. Disons, à l’intention du bas peuple inculte, qu’elle était rouge vif ; comme elle l’était sur l’emblème du parti socialiste (en minuscules, merci). Elle était là, écarlate, tenue par un poing vigoureux.
Qu’elle a changé, la pauvre ! D’abord, elle ne pousse plus dans un poing, mais dans un pot. De Cahuzac en Morelle, il en est des pots aux roses ! Mais là, n’en déplaise à Shakespeare, si la fleur a conservé son nom, son parfum n’est plus du tout le même, passons poliment sur son odeur. Quant à la couleur ! Pâlichonne, blême, anémique…
Outre la transplantation, notons qu’elle souffre probablement d’être arrosée à l’eau de Valls, bientôt bénite, nous dit-on, par l’autre François, à l’occasion de la canonisation des deux enjupés précédents, merci pour la laïcité.
Aux nostalgiques de la rose de jadis, nous conseillons la lecture des maximes de La plaisante sagesse lyonnaise, recueillies par Catherin Bugnard. Ils y trouveront l’actualité brulante de cet apophtegme (*) : « Il n’est point si tant belle rose qui ne devienne gratte-cul ».
Serge Guérin
(*) Apopthegme: Parole mémorable de quelque personne illustre ayant valeur de maxime. Wikipédia (NDLR)
-----------------------------------------------------
Manifestation 10H30 à AVIGNON
Cours Jean Jaurès
"Prolétaires de tous les pays unissez-vous! "
Karl Marx
-----------------------------------------------------