"Nom de Code Alex" à Pernes les Fontaines

Paul Bermond - Albert Cordola - Raymonde D'Isernia - Anita Baudouin - Alexandra Rollet

Samedi 20 septembre était présenté à Pernes le documentaire d'Alexandra Rollet consacré à la vie  d’ Alexandre Drevet, son père,  et  à celle de Paul Drevet, son grand-père, tous deux résistants, déportés, communistes.

Le documentaire mêle histoire familiale et histoire de France  sur une période allant de la guerre de 14 à la libération.   A travers la vie de ces 2 hommes c'est tout une époque qui défile devant nos yeux sous une forme humaine, sensible presque palpable. Des photographies historiques d'un grand intérêt, un texte clair et  une musique judicieusement choisie font de « Nom de code Alex » un documentaire  instructif et passionnant.

Plus de cent personnes ont assisté  aux projections et participé aux débats qui les suivaient.  Paul Bermond et Albert Cordola, tous deux résistants et  anciens déportés, ont apporté leur témoignage, de gaulliste pour l’un et de communiste pour l’autre. Des questions nombreuses et variées furent posée au cours des débats, entre autres : la montée des nationalismes hier et aujourd’hui, la difficulté  de se réinsérer au retour des camps de concentration, la nécessité de transmettre cette histoire largement ignorée par les jeunes générations.

Pour ma part, dans ce débat,

j'ai appris que la proportion de résistants actifs n’était, en 1944, que de  1,5% de la population. Ceci n’a pas empêché que, l’ année suivante, un bien plus grand nombre de citoyens se soit dressé contre les nazis et leurs collaborateurs  et qu’ à la libération  une grande majorité de la population ait imposé  les mesures sociales du programme du Conseil National de la Résistance,

j’ai entendu Albert Cordola expliquer que s’il avait résisté dès 1940 c'est que, membre de la Jeunesse Communiste, il avait fait précédemment l’expérience que la résistance n'était pas une affaire de circonstances mais une attitude constante face à toutes les injustices,

j'ai  écouté un professeur d'histoire dire que, dans le collège où il enseigne, les élèves rapportaient de plus en plus ouvertement les propos racistes entendus à la maison, ainsi, réagissant au cours sur la libération de Carpentras, l'un d’eux l’a interpelé : "Mais M'sieur, Carpentras n'a pas encore été libéré !"

Alors j’ai réalisé que si Paul et Alexandre Drevet, Paul Bermond, Albert Cordola nous parlaient du passé celui-ci éclairait par bien des aspects notre présent  et que leur exemple était une incitation à être, ici et maintenant, des Souffleurs de Braises  dans le combat d'aujourd'hui  contre l'exploitation et la construction du monde à naître, celui qui mettra  " l'humain d'abord"

Enver

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