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PCF MONTEUX – ACTEUR DU FRONT DE GAUCHE

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Lettre Ouverte Aux Enseignants,

Lettre Ouverte Aux Parents,

Lettre Ouvertes Aux Personnels Territoriaux,

Lettre Ouverte Aux Educateurs,

Lettre Ouverte Aux Partenaires Sociaux,

Lettre Ouverte Aux Associations,

Lettre Ouverte Aux Citoyens & Citoyennes de Monteux,

Lettre Ouverte Aux élus (es) de Monteux,

 

 

 

 

Face aux inquiétudes des Enseignants, des Parents, des Educateurs, des personnels Territoriaux de nos écoles communales (maternelles & primaires) de Monteux, la période politique et sociale appelle l’ouverture d’un véritable débat large sur ce que pourraient être des politiques de progrès, de justice sociale répondant aux besoins des populations dans tous les pans de l’activité humaine dont l’accès à la culture et aux savoirs. Concernant les politiques éducatives, il s’agit dans la situation actuelle avec la loi dite de «refondation de l’école» et la mise en place de la réforme des rythmes scolaires cette année à Monteux, de dégager des pistes de réflexion et d’action au niveau municipal en effet, les politiques éducatives seront un des axes des campagnes municipales de mars prochain.

 

Ce sera aussi un des axes des campagnes, des projets municipaux que mettront en débat les communistes de Monteux au cours de cette campagne.

 

 La mise en œuvre du décret, par sa forme choisie par le gouvernement, peut être source de tensions, d’affrontement dans la ville durant la campagne. La question éducative fait partie des premières préoccupations des français, au même niveau que le logement, les transports, et l’emploi. Il s’agit donc d’en cerner les véritables enjeux, parfois peu perceptibles.

 

 

A. décret sur les rythmes et l’enjeu des politiques éducatives

 

La réforme des rythmes scolaire, qui n’est d’ailleurs pas une réforme mais un décret.

 

Le décret de modification des rythmes scolaires n’envisage une modification des rythmes scolaires que sur la semaine. L’alternance 7 semaines de classe/deux semaines de vacances est maintenue, on ne s’interroge pas sur la période estivale, seul le primaire est concerné.

Le texte dit : « Il s’agit de mettre en place une organisation du temps scolaire plus respectueuse des rythmes naturels d’apprentissage et de repos des enfants afin de favoriser la réussite de tous à l’école ».

Toutes les études, les plus récentes, montrent que l’entrée dans les apprentissages scolaires est une construction sociale et culturelle. De plus, ce décret ne propose pas plus d’école, mais tout au mieux une école aménagée en fonction de l’enfant. Mais de quel enfant s’agit-il ?

Et puis, la mise en œuvre du décret, dans chaque commune de manière différente, risque de renforcer les inégalités territoriales entre communes riches et pauvres, communes rurales et urbaines, quartiers populaires et riches, à fortiori en l’absence de moyens alloués par l’état et dans le contexte que l’on connait de crise et d’austérité budgétaire concernant les collectivités.

 

1. des risques réels mais pas inéluctables

 

La mise en œuvre de ce décret comporte enfin des risques important concernant le rôle et les missions de l’école dans le cadre de  l’éducation nationale.

• une externalisation d’une partie des enseignements comme l’EPS et les arts.

• ne plus pouvoir financer des activités coûteuses pour la collectivité (sorties, théâtre, pratiques culturelles, artistiques, sportives, classes transplantées)… dans le cadre de la classe, au profit de la mise en place, « coûteuse » également, du décret.

• des inégalités territoriales accrues.

 

2. La fausse piste de l’aide à la scolarité en dehors de l’école

 

Le texte stipule aussi des « activités pédagogiques complémentaires par groupes restreints d’élèves : pour l’aide aux élèves en difficulté, pour une aide au travail personnel, une activité prévue par le projet d’école, ce sont les APC (activités pédagogiques complémentaires) faites par les enseignants et qui remplacent l’aide personnalisée ».

Ces dispositifs déjà existant dans les textes n’ont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, montré leur efficacité à contrer, enrayer, résoudre la difficulté scolaire. Il existe dans le cadre de l’éducation nationale des enseignants spécialisés dans le traitement de la difficulté scolaire, dans les RASED démantelés par la droite.

Voilà pour les risques, les dérives, mais lors du prochain scrutin municipal et, dans l’année qui vient où il faudra mettre en œuvre ce décret, il ne suffira pas de dénoncer, critiquer, mais aussi de proposer des solutions alternatives.

 

d. de la mise en place à la mise en perspective de luttes pour une nouvelle phase de démocratisation scolaire, pour des politiques éducatives de progrès dans notre ville.

 

À partir de là, plusieurs idées directrices, pas seulement pour la mise en œuvre du décret des rythmes, mais pour des politiques éducatives et culturelles ambitieuses dans notre commune.

 

1. La première est qu’il ne faut pas moins d’école, mais plus et mieux d’école : 

 

L’école à l’école, donc pas d’externalisation d’une partie des programmes, mais les moyens donnés aux enseignants, dans le cadre de la classe, d’exercer leur métier (y compris avec des intervenants, dans le respect du rôle et des compétences de chacun). Mettre l’état face à ses responsabilités sur les moyens de l’école, lutte pour les ouvertures de classes, les rased.

 

2. La seconde est de reconnaitre les métiers de l’animation pour ce qu’ils sont :

 

Des métiers, nécessitant une valorisation, un statut, l’accès à des formations, pour aller vers un grand service public de l’animation et de l’accueil de l’enfance et augmenter la qualité du service communal dans ce domaine. Mais rien ne prouve aujourd’hui que le travail scolaire en dehors de l’école favorise la réussite à l’école. Les dispositifs d’aide aux devoirs par exemple sont très discutables. Autre chose est de développer des activités langagières, de découverte du monde de l’écrit au travers de bibliothèques médiathèques, de pratiques culturelles telles que le théâtre par exemple.

Les enfants qui réussissent font tout un tas d’activités culturelles, sportives, langagières, s’inscrivant dans une culture de l’écrit, une culture de l’école également, qui leur permet de se construire comme des élèves.

 

3. Il s’agit donc de cerner le rôle de chacun, de favoriser leur expression et les interactions entre les différents milieux éducatifs : l’école, le périscolaire, et l’extrascolaire

 

Dont l’activité associative, culturelle et sportive, et la famille. Passerieux écrit : « L’enfant ne se découpe pas en tranches : l’ensemble des milieux dans lesquels il vit participent de sa construction et de son développement. Chacun avec ses spécificités mais tous nécessaires. C’est la pluralité de ces milieux, les interrelations entre eux, qui permettent à l’enfant de s’émanciper de chacun d’eux». 

 

Il s’agit donc, au travers de la mise en œuvre des rythmes et aussi de l’ensemble des politiques éducatives et culturelles, de permettre à chaque enfant d’évoluer dans ces différents milieux. Favoriser les interactions entre ces milieux éducatifs différents doivent se faire autour d’une idée : permettre à chaque enfant d’être prêt à découvrir et comprendre toute la complexité du monde et donc entre autres de réussir à l’école.

Il existe, dans notre département, un observatoire des inégalités scolaires. Les évaluations faites par l’éducation nationale, mais aussi celles faites par les enseignants donnent des outils pour cerner la nature des difficultés scolaires à l’échelle d’une école, d’une commune, d’un territoire donné.

 

4. La lutte contre la difficulté scolaire : le rôle de l’école

 

Lutter contre la difficulté scolaire, c’est aussi prendre en compte les spécificités d’une population d’élèves. Les résultats aux évaluations nationales, mais aussi l’expertise des enseignants, donnent des pistes de réflexion dans le cadre de la classe, mais aussi plus largement pour des politiques éducatives ambitieuses répondant aux besoins de la population. Mais c’est d’abord et avant tout la mission de l’école.

Le décret tel qu’il est renvoie chacun des acteurs éducatifs à sa responsabilité et souvent avec le risque de confrontation de points de vue et d’intérêts différents. Il s’agit donc de permettre un dialogue nourri et constructif entre les professionnels de l’éducation, les familles et les structures d’accueil et d’animation pour décider au mieux de la mise en œuvre, des ressources et des possibilités.

 

5. entendre les revendications des professionnels et les aspirations des parents

 

Il y a des revendications des enseignants qui voient, non pas le temps de service, mais l’amplitude horaire sur leur lieu de travail augmenter. Les enseignants doivent faire 108h en dehors de la classe en réunions, formations... souvent le mercredi matin était utilisé pour cela. Ce temps-là devra se faire à d’autres moments.

Il faut aussi avoir en tête ce qu’ont subi les enseignants sous la droite. En terme de dévalorisation de leur métier, de changement des missions de l’école, d’accroissement de la charge de travail souvent avec des résultats peu probants, et la baisse du pouvoir d’achat et du salaire net qui continuent. Cela crée chez eux, mais comme dans de nombreux secteurs du monde du travail du désarroi, de la souffrance, et un certain renoncement avec des difficultés d’acceptation de tout changement. Pour les personnels de l’animation, le risque est grand de voir augmenter la précarité dans ces métiers, le sous travail contraint, les amplitudes horaires dignes des salariés de la grande distribution. Pour les parents, cela peut induire une augmentation des dépenses dédiées à l’accueil périscolaire avec une amplitude pour l’enfant dans des structures collectives tout aussi importantes qu’avant.

 

Pour notre municipalité, en l’état actuel des choses, dans le contexte d’étranglement du budget des collectivités, c’est un coût non négligeable.

La question de qui paie la réforme est posée, de manière directe très souvent par les familles. Il s’agit donc aussi d’interroger les politiques tarifaires de la cantine, du périscolaire et des ALSH. La mise en place du quotient familial dans le calcul de la tarification s’impose alors comme ALSH une mesure de justice sociale.

À titre d’exemple, pour la ville de Champigny, le coût de la mise en œuvre du décret correspondrait à 2 millions d’euros en cantine et périscolaire. Qui paiera l’addition ?

La qualité du périscolaire sera interrogée de manière nouvelle, de même le temps du midi, les enfants y passant en majorité plus de temps, et pour les parents, si c’est une réforme à visée éducative, cela doit se retrouver concrètement dans les activités proposées.

 

Il s’agit donc à partir des axes proposés, de poser les questions telles qu’elles sont en direction de la population et des gens concernés.

 

Mais cela peut permettre aussi de mettre l’état face à ses responsabilités en menant le débat sur le rôle de l’école, des parents, de la collectivité dans ce domaine. 20% des communes appliquent le décret en 2013. Les dispositifs mis en place sont souvent imparfaits et de toute façon  nécessiteront une évaluation au cours de l’année qui vient. La grande majorité de ces communes ont opté pour le mercredi matin (moins de 2%, ont choisi le samedi matin). C’est la volonté massive des parents pour deux raisons : d’emploi du temps (disposer du week-end), et aussi de voir diminuer la facture de l’ALSH, puisque le mercredi matin ne serait plus décompté.

La journée de classe est allégée, les élèves ayant moins d’heures de classe l’après-midi en finissant l’école entre 30 et 45 minutes plus tôt. Mais la journée de l’enfant n’est pas pour autant allégée, puisque pour les parents de notre commune qui travaillent dans l’ensemble du territoire voire d’autres départements aux alentours, le retour à la maison se fait entre 18h et 19h et le départ le matin entre 7h et 8h.

De plus  à Monteux comme dans beaucoup de communes les horaires sont imposés par des questions connexes : cantine et transport scolaire notamment. 43% des écoles finissent plus tôt. 10% ont choisi de finir à 15h deux jours et 16h30, 2 autres jours.

Les activités proposées à Monteux sont très diverses et variées (sur le papier) : théâtre, sport, prévention routière, cuisine, modélisme, astronomie. Quand n’est-il vraiment ?

Les intervenants sont les atsem, des animateurs, des bénévoles ou encadrant associatifs diplômés…

À quels prix : la gratuité, la mise en place d’une tarification au quotient, ou le forfait ?

 

Il n’existe pas de modélisation des horaires de la journée d’un enfant. Il s’agit d’échanger et de discuter sur ce que nous pouvons pousser en terme de débat public et aussi sur ce qui peut ou qui est déjà mis en œuvre avec les avancées et les limites que comportent chaque organisation, de développer des axes perceptibles de luttes, même si à Monteux, « les rythmes scolaires »  a été mise en place depuis cette rentrée, Nous proposons :

 

- La mise en place d’un observatoire de la mise en œuvre de la réforme des rythmes est nécessaire.

- mettre l’état face à ses responsabilités en matière d’école, de soutien aux collectivités, de solidarité entre les territoires en interpellant sur le nombre de postes d’enseignants, le rased, les effectifs par classe, l’étranglement des budgets communaux avec la baisse des dotations, la réforme de la fiscalité communale.

- de dénoncer les limites de la réforme des rythmes mais aussi de la loi Peillon. On ne remet pas en cause l’école du socle, on interroge les rythmes de l’enfant uniquement sur la semaine, on ne récupère pas les 2h de classe perdues sous la droite.

- de permettre la mise en œuvre de services publics de l’animation. La qualité du périscolaire dépend pour beaucoup de la pérennité, la stabilité et le statut des emplois proposés. Les moyens mis à disposition également, tout cela appelle la création d’un service public de l’animation au niveau de notre commune, sans attendre un vote du parlement pour un service public national.

- d’être force de proposition en matière d’accueil périscolaire, de politiques éducatives et d’ouverture culturelle.

 

L’accès à la culture, aux loisirs, aux sports restent un enjeu fort, un enjeu de civilisation. Si nous remettons en question la réforme des rythmes telle qu’elle est proposée, nous ne remettons pas en cause une réforme des rythmes efficace, ni une politique éducative municipale dans le cadre du périscolaire mais aussi de l’accès de tous à la culture et au sport.

 

Les Communistes de Monteux se tiennent à votre disposition pour débattre, échanger, écouter, pour défendre un véritable service public d’éducation dans notre Commune de Monteux….

 

 

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 Samedi 7 décembre

 Journée nationale de boycott 

des marques Unilever

 

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Tag(s) : #AGIR AVEC LE PCF
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