Dessin http://fanzine.hautetfort.com
Ce billet va trahir la loi d’airain que je m’étais fixée : un seul sujet précis. Eh bien, je vais ici papillonner. Cela tient à l’éclectisme des princes qui nous gouvernent, et aussi à l’éclectisme de Montesquieu.
D’abord, que dire de M. Hollande, plaisantant finement (j’en ris encore) au sujet des « sans dents » ? Que dire de M. Macron, plein de compassion pour les ouvrières illettrées ? Que dire de M. Valls, grâce à qui «les pauvres » pourront prendre le car, puisque le train est trop cher ?
Merci, Charles-Louis, d’avoir répondu par avance à ce trio d’hypocrites : « La plupart des mépris ne valent que des mépris ».
Ensuite, parlons de sauver la planète, c’est à la mode. On va légiférer pour interdire les assiettes jetables, faute de faire payer les pollueurs. Merci, M. de Secondat, d’avoir écrit : « Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires ».
Enfin, voyons la liste des dernières nominations dans l’ordre de la Légion d’honneur, et concluons avec M. de La Brède: « Les grandes récompenses dans une monarchie et dans une république sont un signe de leur décadence, parce qu’elles prouvent que leurs principes sont corrompus ».
Mon billet précédent se terminait par un aphorisme à l’usage des lectrices. Parité oblige, en voici un pour les lecteurs : « Les Français ne parlent presque jamais de leurs femmes (le pluriel n’est pas innocent) : c’est qu’ils ont peur d’en parler devant des gens qui les connaissent mieux qu’eux ».
À la réflexion, c’est à méditer aussi par les lectrices. En tout cas, merci M. de Montesquieu.
Serge Guérin
Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755), auteur des Lettres persanes et de L’Esprit des Lois, un des quatre philosophes du XVIIIe siècle, avec Diderot, Voltaire et Rousseau.
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