Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"Spartacus et Cassandra", ça fait mal....Par Martine Taxil

Film documentaire français à l'affiche à Utopia en ce moment!!!!

Une fois n'est pas coutume, je ne suis pas de l'avis de la gazette d'Utopia au sujet de ce film documentaire singulier et dur, beau certes de par son réalisme et son authenticité mais ni "burlesque" ni "tendre". Cette histoire vraie de deux enfants roms malmenés par la vie n'est pas non plus un conte de fées mais plutôt un drame contemporain qui se déroule chez nous (dans le 93), en France, terre d'accueil et pays des Droits de l'Homme.

Les images de ce quotidien sordide sont captées et violemment projetées en vrac à la face du spectateur comme un cruel combat mené par deux enfants immigrés roumains (Spartacus 10 ans et sa sœur Cassandra 8 ans). Ils sont en effet sans cesse tiraillés entre leur amour inné pour leurs parents déficients (père alcoolique et mère fragile) et la tentation légitime de sortir de cette misère qui semble inéluctable, grâce à Camille, jeune trapéziste bienfaitrice généreuse et tenace qui les recueille et à la justice bienveillante qui leur propose des solutions inacceptables pour eux.

Leur regard est grave, leurs visages tendus, leurs paroles réfléchies et sensées lorsque le documentaire les présente "adultes" à la place des adultes, obligés de choisir, de décider, de lutter malgré leurs peurs. Cependant, lorsque le réalisateur les filme plus "passifs", subissant les décisions de leurs proches (parents pitoyables qui leur demandent de rester avec eux dans la rue ou bien Camille qui leur impose l'école et les règles), les deux gamins mangent des glaces, rient, jouent (superbe affiche!) et aiment la campagne et les petits déjeuners, comme tous les autres enfants. Ça, c'est pour l'histoire sur fond de racisme latent (caricatures d'enfants roms petits voleurs, violents, différents, quoi !) ! Pour le reste, l'instinct de survie fera son chemin, rassurez-vous ! Mais la conclusion personnelle des deux narrateurs (Spartacus et Cassandra eux-mêmes) vous donnera des frissons: "Quand nous sommes enfin devenus des enfants, nous avons compris que nous ne pourrions vivre sans nos parents que lorsque nos parents pourraient vivre sans nous."

La morale de l'histoire, me direz-vous ?

Et bien , la mienne est simple comme mon engagement à gauche:

"Ici ou là, la misère matérielle et psychologique est grande, ouvrons les yeux! Nous devons veiller à plus d'égalité et à aider les plus démunis, sans distinction de race et d'origine, car

"AU FOND, IL N'Y A QU'UNE SEULE RACE, L’HUMANITÉ" Jean Jaurès

 

Martine Taxil

Tag(s) : #CULTURE
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :