(Présentation par Roger Martin)
Philippe Pivion est militant communiste à Montreuil.
Très engagé dans la campagne des Présidentielles, il est aussi l’auteur de romans historiques qui font la part belle à l’Histoire et rétablissent des faits et des vérités méconnus ou occultés. Sa trilogie du Quai d’Orsay devrait figurer dans les lectures recommandées dans le cadre de la formation des militants
AVEC LA NUIT SE DÉCHIRE À TOURS PHILIPPE PIVION SIGNE UN GRAND ROMAN HISTORIQUE
On connaissait Philippe Pivion pour sa Trilogie du Quai d’Orsay (Le Complot de l’ordre noir, Dès lors ce fut le feu et Le Livre des trahisons) qui devrait figurer dans la bibliothèque de tout progressiste, comme son nouvel ouvrage, La Nuit se déchire à Tours, que publie Le Temps des cerises.
Il y éclaire les arcanes de la naissance du Parti communiste français et les dessous méconnus du Congrès de Tours, au-delà des grandes lignes de cet événement.
À l’aide d’une documentation aussi précise qu’impressionnante, Pivion nous plonge au cœur du mouvement ouvrier français qui peine à se réorganiser après la parenthèse sanglante de 14-18, déchiré entre les tenants d’une ligne de compromis sociale-démocrate et ceux qui tournent leurs espoirs vers la jeune révolution bolchevique.
Pas étonnant alors que l’on croise à chaque page de ce livre des figures connues, Blum, Cachin, Frossard, Jouhaux et même l’ancien communard Camélinat, qu’on vive avec eux alors que tous tentent, non sans coups tordus parfois, d’emporter l’adhésion à leur thèse.
La grande force de Pivion est d’avoir choisi pour héros un homme politique trop oublié, Daniel Renoult, journaliste au Populaire puis à L’Humanité, qui joua un rôle-clef au côté de Marcel Cachin pour faire triompher l’adhésion à la 3e Internationale et qui deviendra plus tard député et maire de Montreuil et de le montrer sans cesse en action, pour expliquer, convaincre, déjouer les manœuvres et même parfois les trahisons, sans jamais apparaître comme une marionnette ou un être dénué de chair et de sang.
C’est aussi de montrer que le futur choix, loin de n’être qu’une question d’appareils, se construit à la base.
Enfin, le roman, qui nous plonge au cœur du Paris populaire que la Guerre a dévasté, avec ses quartiers déshérités, sa misère, la menace de la peste, est aussi une histoire sensible d’amour et solidarité lorsque Pivion retrouve des accents hugoliens pour évoquer la triste histoire de Riton et Tonton, des enfants dont on a volé la jeunesse.
Roger MARTIN (L’Humanité Jeudi 13 septembre 2022)
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