Faisant escale en mes pénates lors de mes turpitudes automnales, je découvre la une de Vaucluse Matin. M. Allisio, étoile sarkozyste parachutée en Vaucluse, est passé au F.N. Alors, ses amis d’hier l’habillent chaudement pour l’hiver à venir : « Traître, arriviste, opportuniste, chafouin, vipère lubrique… »
Eh bien, cette abominable énurésie d’insultes est insupportable à mon sens inné de la justice. Je veux ici défendre M. Allisio.
D’abord, si j’en crois la photo de presse, M. Allisio est fort propre sur lui, bien que barbu.
Ensuite, où atterrit un parachuté ? La météo, déesse capricieuse, en décide.
Et puis, entre « Les Républicains » et le F.N., la nuance est devenue si évanescente que les brumes automnales ne permettent pas de la discerner. Notons d’ailleurs que la même nuance sépare M. ***, ex ministre de Nico, et M. ***, actuel ministre de François.
C’est avec une totale sincérité que je souhaite à M. Allisio un succès aussi somptueux en son nouveau parti qu’il le fut en l’ancien. En effet, je dois rappeler ici qu’il fut coresponsable de la déculottée fessue et joviale enregistrée en Vaucluse par son ex-parti, compte tenu de ses espoirs pré-électoraux. Alors, surtout, Franck, ne change rien, continue !
M. Allisio veut servir son pays, et il est ambitieux. Et alors ? Alors, c’est un homme pressé et il a, ce qui n’est pas rédhibitoire, supputé (oh là là ! ) la suite. Il entend être du côté du manche, même si ce manche est un bâton de poulailler. Rappelons que les poules, avec une impudeur proche de celle de M. Allisio, souillent abondamment leur perchoir. Bon, il semble savoir de quel côté sa tartine est beurrée, et peu importe que ce soit avec le même bâton. Et alors ? La coprophagie n’est pas un délit.
Amis des poètes et de la poésie, bonsoir.
Serge Guérin
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Café Coeur d'Artichaut le 3 octobre
Notre ami Paul Fructus présentera son spectacle
"Salubrité publique"
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