https://histoireparlesfemmes.com publié le 24 fvrier 2015
Vincentella Perini, connue sous le nom de Danielle Casanova (1909 – 1943) est une militante communiste et une résistante. Responsable des Jeunesses communistes et fondatrice de l’Union des jeunes filles de France, elle meurt en déportation à Auschwitz.
Fille d’instituteurs, Vincentella nait le 9 janvier 1909 à Ajaccio, au sein d’une fratrie de cinq enfants. Elle fait ses études en Corse puis dans le Var avant de s’inscrire à l’école dentaire de Paris. Elle s’installe dans la capitale en 1927 et adhère à l’Union fédérale des étudiants, une organisation étudiante proche du communisme dont elle deviendra une des responsables. Elle y rencontre Laurent Casanova, étudiant en droit et autre responsable de l’organisation. En 1928, Vincentella rejoint les Jeunesses communistes et y fait adhérer Laurent. Devenue secrétaire du groupe de la faculté de médecine, elle commence à se faire appeler Danielle. Le 12 décembre 1933, en épousant Laurent Casanova, Vincentella Perini devient Danielle Casanova.
Après ses études, Danielle travaille à Paris dans un petit cabinet dentaire. En février 1934, elle devient la seule femme à faire partie de la direction des Jeunesses communistes. En 1935, elle participe au congrès de l’ Internationale communiste des Jeunes à Moscou. L’année suivante, devant l’augmentation des effectifs, Danielle est chargée par le VIIIè congrès de fonder l’Union des jeunes filles de France (UJFF), un mouvement pacifiste et anti-fasciste. Elle s’exécute et est élue secrétaire générale de l’UJFF en décembre de la même année ; elle organise alors des actions en faveur des républicains espagnols.
En septembre 1939, le PCF est interdit et, comme de nombreux militants, Danielle passe dans la clandestinité. Elle s’attache à renouer les liens entre militants et participe à la propagande politique dans l’armée. A partir de l’automne 1940, elle aide à la mise en place de Comités féminins en zone occupée et participe à l’implication des Jeunesses communistes dans la lutte armée. Le 15 février 1942, alors qu’elle ravitaille le résistant Georges Politzer, traqué par la Gestapo, elle est arrêtée par la police française.
Danielle est emprisonnée à la prison de la Santé puis au fort de Romainville. Même en détention, elle continue à militer et parvient à organiser manifestations clandestines et publications. Le 24 janvier 1943, Danielle est déportée ; son train, composé de femmes majoritairement résistances, arrive à Auschwitz trois jours plus tard. Elle y sert comme chirurgien-dentiste.
Danielle Casanova décède du typhus à Auschwitz, le 9 mai 1943. Après la Libération, de nombreux collèges, écoles, rues et lycées ont été baptisés en son honneur.
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CE JEUDI 12 MAI: ACTION
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