Informations à mettre en parallèle avec l'article de R. C paru hier sur la Poste de Velleron ...

Ce que disent le Capital et ses commis:

AFP 11 janvier 2016

Gelé depuis six ans, le montant alloué à La Poste pour maintenir son réseau de 17.000 «points de contact» va passer de 170 à 174 millions d’euros par an, selon le nouveau Contrat de présence territorial signé mercredi avec l’Etat et l’association des maires de France (AMF).

Cette hausse de 2,35% du «fonds de péréquation» destiné à compenser le coût d’une couverture complète du territoire, est la première depuis 2011. A l’époque, la subvention annuelle - sous forme d’abattement d’impôts locaux - avait été fortement augmentée, de 140 à 170 millions d’euros.

Ce quatrième contrat triennal «renforce la mission d’aménagement du territoire confiée à la Poste», ont assuré dans un communiqué commun Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, et Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat à l’Industrie.

«L’Etat a une fois de plus contribué en mettant la main à la poche, mais pour la bonne cause», a commenté M. Baylet lors d’une conférence de presse.

L’AMF a affirmé dans un communiqué distinct avoir «obtenu l’augmentation du montant du fonds de péréquation» après avoir exprimé de «sérieuses réserves» en octobre sur la première version du contrat triennal.

«L’Etat a accepté de faire un geste, ce qui a permis de faire bouger les lignes chez nous», a expliqué à l’AFP le président de l’AMF, François Baroin.

Les nouveaux moyens dégagés - 12 millions d’euros en trois ans - permettront «de financer à hauteur de 75% la mise en place des 500 maisons de services au public (MSAP) accueillies dans les bureaux de poste», indique La Poste dans un communiqué.

Héritières des Relais services publics, ces maisons regroupent en un même lieu plusieurs administrations: Pôle emploi, caisses d’assurance maladie, de retraite, d’allocations familiales, de mutualité sociale agricole, etc.

Début novembre, 700 MSAP étaient ouvertes en France, dont 225 en partenariat avec La Poste, selon le gouvernement.

- Le veto des maires écorné -

«Nous les ajoutons aux points de présence postale traditionnels», a déclaré à l’AFP le PDG du groupe public, Philippe Wahl, soulignant que ces MSAP sont créées «dans des villes et des villages de moins de 2.000 habitants» car «il faut les équiper et attirer d’autres opérateurs».

Obligée par la loi à maintenir son réseau de 17.000 bureaux, agences et relais, La Poste ajoute que «les moyens du fonds seront dorénavant orientés vers les 10.000 points de contact qui doivent être consolidés au titre de l’aménagement du territoire», qu’il s’agisse des agences situés dans les mairies et les commerces, de ceux ouverts moins de 18 heures par semaine ou encore du réseau d’outre-mer.

Sur les 174 millions d’euros annuels, la somme consacrée à «l’accessibilité numérique» passera de 10 à 25 millions d’euros par an.

Le nouveau contrat triennal supprime par ailleurs le pouvoir de veto de certains maires sur «l’adaptation de la présence postale».

Si un «point de contact» n’est pas «éligible à l’intervention du fonds de péréquation» ou n’est pas le seul bureau de poste de sa commune, l’édile pourra désormais seulement «exprimer son avis» sur les projets proposés par La Poste.

Pour ces sites, tous localisés «en zone urbaine», l’AMF a néanmoins négocié que «l’opposition du maire oblige La Poste à proposer un second projet».

Les élus resteront «associés au processus de décision», a souligné M. Baroin, rappelant que «pour tout ce qui est rural, nous souhaitions une forme de droit de veto, ce qui est acquis».

Le patron de La Poste a assuré que son «ambition sur les zones urbaines est de s’adapter vraiment aux besoins de la population, c’est-à-dire de combiner des bureaux traditionnels et des relais postaux, ouverts plus tard et tous les jours».

AFP