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Capital,  publié le 24 aout 2018 lien vers l'article

Un patron d’Intermarché veut supprimer les congés estivaux de ses salariés

Un patron d’Intermarché a proposé à ses salariés de supprimer les congés payés en été pour faire face à la forte activité du magasin. Une décision soumis à un drôle de référendum.

Et si votre patron vous proposait de faire une croix sur vos congés estivaux pour “faire progresser” votre entreprise… C’est la drôle d’idée qu’un dirigeant d’Intermarché de l’Hérault a soumise à ses salariés, révèle le Parisien sur son site. Dans une lettre adressée fin juillet au personnel de ce supermarché de Villemagne-l’Argentière, Jean-Pierre Le Berrigo explique vouloir supprimer les congés payés pendant la saison estivale, période de forte activité pour le magasin. “C’est au moment où l’on a le plus besoin de vous que vous vous absentez pour laisser vos univers à des saisonniers qui n’ont aucune connaissance de notre métier et aussi, souvent pas forcément l’envie que vous avez de faire bien”, peut-on lire dans le texte. Pour entériner ou pas cette disposition, le patron soumet sa décision au vote des employés.

Ce courrier, partagé sur les réseaux sociaux depuis ce vendredi, a suscité une certaine perplexité de la part du personnel et des internautes. Contacté par le journal, Jean-Pierre Le Bégo a présenté son initiative comme un “bel exemple de démocratie dans l’entreprise”, ajoutant “il n’y a rien contre les lois du travail. Je les respecte. Comme mes salariés. La preuve, pas de passage en force.” Pour être adopté, le référendum doit en effet être approuvé par 60% des salariés du magasin. Par contre, on peut s'étonner de lire que les votes non exprimés seront considérés comme un Oui. En outre, si ce référendum est légal sur le fond, il pêche sur la forme car le vote n’est pas anonyme comme l’a détaillé l’avocat Eric Rocheblave au Parisien : “L’employeur peut conclure un accord d’entreprise avec ses salariés (...) par référendum mais la loi précise que la consultation doit être secrète”. Si la limite du vote est fixée à fin septembre, les premières réponses seraient plutôt négatives.

 Audrey MERIOCHAUD

 

 

Tag(s) : #A LA UNE AUJOURD'HUI
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