Les travailleurs détachés(es) brisent leurs chaînes avec la CGT

Communiqué de presse du PCF Vaucluse ( 04 octobre 2018 )

 La fédération vauclusienne du PCF soutient les cinq salariés marocains, travailleurs détachés dans le Vaucluse qui attaquent leurs employeurs le 4 octobre à Arles aux prud’hommes

5 salariés attaquent leurs employeurs après avoir travaillé des années en France dans des conditions de travail déplorable, et avec des conditions de vie déplorables.

Ils attaquent la société d’interim espagnol Laboral Terra, leur employeur dans le cadre complètement dévoyé du détachement. Ils attaquent aussi courageusement les huit principaux donneurs d’ordres, des sociétés d’emballage et de distribution des produits agricoles. Ces entreprises sont implantées dans le Vaucluse, les Bouches du Rhône ou le Gard. Nous connaissons leurs pratiques, mais aussi la difficulté de condamner ces agissements du fait de l’isolement et de l’encadrement des salariés dit détachés.

Nous les soutenons dans cette lutte, et des camarades vauclusiens seront présents devant le tribunal lors du rassemblement organisé par la CGT.

Nous les soutenons, car pour nous c’est et ce sera toujours l’humain d’abord, et que nous ne pouvons accepter ces conditions de travail et de vie qui s’apparentent à l’esclavage moderne.

Leur situation administrative, détention d’un permis de travail en Espagne fait qu’ils ne peuvent travailler en France que dans le cadre du détachement. Ils se retrouvent alors enrôlés et contrôlés par la mafia des entreprises de travail temporaires espagnoles qui organisent le détachement en France.

Ces cinq salariés sont défendus par la CGT au niveau départemental et régional, ils ont soutenu ces personnes et les ont accompagnées à tous les niveaux. Nous devons les féliciter, les remercier pour cela et leur engagement sans failles.

Face à l’adversité des employeurs attaqués et des donneurs d’ordre, nous apportons toute notre solidarité et notre soutien. La tâche n’est pas évidente, ni simple car leurs adversaires sont très remontés et feront tout pour ne pas être condamnés, et surtout se battront avec leurs soutiens pour permettre la continuité d’une filière leur permettant d’exploiter des travailleurs à un « coût » très inférieur à celui de salariés employés légalement.

Le PCF et ses militants seront toujours au côté des salarié.e.s et nous battrons contre toutes les oppressions, pressions, et contre ces pratiques inadmissibles d’esclavage moderne.