"Chair à canon"
Attention! Si vous voulez voir Audrey Vernon qui présente son nouveau spectacle :"Chair à canon" précipitez-vous et surtout réservez pour la dernière date le 23 à 19h théâtre du rempart. Rappelez-vous, elle était venue soutenir les Conti à Vedène avec sa pièce:" Marx et Jenny". Elle est toujours pétillante son écriture est très belle.
Des lecteurs de R.C.
RÉSUMÉ DU SPECTACLE
Après avoir épousé un milliardaire, Audrey attend son enfant. Elle lui explique le monde dans lequel il va devoir apprendre à respirer.Il va naître sur Terre, en Europe, sur le territoire de la 7e puissance mondiale, une belle et grande démocratie : la France. Pour y survivre, il aura besoin de six tonnes d’infrastructures par kilo de chair humaine.Elle lui décrit toute la beauté du monde thermo-industriel, le raffinement des super structures qui vont le gouverner. De la puissance de l’Etat à l’empire du néolibéralisme, en passant par le travail, l’électricité, la pollution de l’air, la privatisation de l’eau, l’artificialisation des terres, la marchandisation de la vie, le changement climatique, la 6e extinction des espèces… Et même la guerre…
« Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. » M.Yourcenar
" A. Vernon a (...) le don d'écrire des textes sarcastiques, poétiques et drôlement intelligents." S. Blanchard (Le MONDE blogs)
" Curé le jour, Athée la nuit."
Ce spectacle est monté d'après les mémoires de Jean Meslier ( 1664-1729). Curé à Etripigny dans les Ardennes, précurseur du matérialisme et des idées révolutionnaires qu'il a écrit dans ses mémoires: "La matière ne peut avoir été créée. Elle a d'elle-même son être et son mouvement". "Unissez-vous donc, peuples! Secouez entièrement le joug de ceux qui vous oppriment!"
Des lecteurs de R.C.
RÉSUMÉ DU SPECTACLE
Le curé Jean Meslier (1664-1729) sort de l’ombre. Il apparaît comme un penseur politique et philosophique de tout premier plan.
À l’aube du Siècle des Lumières, ce petit curé de village (celui d’Étrépigny dans les Ardennes françaises) laissait à sa mort voguer à la destinée un volumineux Mémoire manuscrit de ses « pensées et sentiments ».
C’était une bombe ! Elle éclate enfin aujourd’hui.
Car son Mémoire constitue, à l’époque, la critique la plus complète des incohérences, des abracadabrances bibliques, évangéliques et monothéistes. C’est aussi la première théorie de l’athéisme, du matérialisme philosophique, et la seule œuvre française avant la Révolution à proposer un projet et un programme concret de libération des masses.
Meslier, l’humaniste, comprenait le peuple quand il lui glissait à l’oreille que « tous les grands de la terre et que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec des boyaux de prêtres. »
Pour lui, abattre la féodalité et l’absolutisme royal passait par renier l’Église qui les soutient et les bénit. Pour cela, il fallait démystifier les religions, annihiler le dieu des hommes...
Dans une langue à la fois modernisée et d’une grande fidélité au texte de Meslier, Jean-François Jacobs laisse ici exploser la « bonne parole » de ce curé détonant, dans le corps et la voix duquel se fond - et se confond - Alexandre von Sivers.