"Il y a cent ans, commun, commune…"
Notre camarade Josiane a fêté y a peu ses 90 printemps. Le moins qu'on puisse dire c'est que les ans n'ont pas entamé son enthousiasme révolutionnaire. Elle a écrit pour Rouge Cerise le billet ci-dessous. R.C.
À la télé j’entends 33 jours de confinement, c’est tout… quelques instants après je répétais « 33, pourquoi ce chiffre ? » … J’ai fait un peu marcher mes méninges. Ça m'occupe n’ayant rien d’autre à faire.
Tout à coup, l’éclair ! 33, c’était le chiffre que nous faisait répéter le docteur, quand son oreille sur notre cage thoracique, il écoutait nos poumons et diagnostiquait le mal : rhume, bronchite, coqueluche enfin tous les maux de l’enfance.
Alors j’en déduis que 33 a peut être quelque chose à voir avec le Covid-19. À force de voir, toujours à la télé, les sommités de la science et de la politique, je peux bien avoir aussi un avis…
Pour être efficace, je peux m’adresser au premier de tous les français, le Président de la République.C’est un expert en présent mais aussi en jours d’après…
Ce sera certainement le premier ministre ou le ministre de l’éducation nationale qui me répondra. C’est plus facile de laisser les ministres dire et se dédire à sa place. Lui, il voit bien les problèmes de sa hauteur, il les jauge avec l' intelligence supérieure et artificielle des gens nés avec un cuillère d’or dans la bouche.
Comment pourrait-il être compris des « gens de peu, de ceux qui travaillent pour faire vivre la nation, de ceux qui rapportent des gros dividendes aux actionnaires, de ceux qui, en ces temps difficiles, sont appelés héros mais qu’on accusait en décembre de vouloir saborder l’économie étant incapables de comprendre la réforme des retraites.
Le jour d’après, comment vont-ils le comprendre ? Il faut les amener tout doucement à voir la semaine de travail augmenter, pas les salaires. La crise a un coût. Il faudra payer mais qui? Pas les actionnaires, la valeur des actions a déjà baissé. L’impôt sur la fortune ? Contre productif…
Par contre par ces temps troublés, l’épargne populaire a beaucoup augmenté. Elle peut participer à l’effort de guerre… car "nous sommes en guerre…’’ En temps de guerre c’est le président qui est chef des armées ; il peut prendre des décrets sans l’aval du parlement. De toute façon, les députés marcheurs marchent...toujours.
Aussi, le jour d’après risque d’être le "jour le plus long"
Alors je fredonne la chanson de Jean Ferrat : ‘’Il y a cent ans, commun, commune… ‘’
Josiane Marchal.
"Nos poches trouées"
Paroles et musique de nos camarades de la JC, Loris et Adrien
Confinement d’un SDF. De notre camarade Anette
RESTEZ chez VOUS !
Chez vous, chez nous, chez eux,
Chez moi ? : C’est la rue !
SDF, je fais partie des gueux.
Ont-ils une petite place ?
Dans leurs palaces, dans leurs châteaux, dans leurs maisons ?
Ces gens pleins de pognon.
NON, NON, NON !
Le fric, le fric, le fric ! Paroles d’experts
Regardent ailleurs, ne voient pas la misère.
Ils vont me déclarer la guerre.
Mais voilà qu’un beau soir,
Ceux qu’on ne veut plus voir
M’aident à me relever,
Ils m’appellent CAMARADE !
Je retrouve ma dignité,
L’espoir, et l’envie d’être aimé.
C’était un soir de Mai,
La place était ROUGE, le ciel aussi.
Rien ne vaut la vie.
MERCI
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C'est un joli nom camarade
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