Journal du retraité de Chaumont (CGT)
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« Pour se prendre pour Jules Vallès, il faut avoir son Galliffet »… C’est ce qu’avait déclaré Lallement, préfet de police de Paris, lors de sa nomination.
A qui l’actuel haut fonctionnaire faisait-il référence et à qui se comparait-il ?
À Vallès, ce journaliste dont l’un des articles sur la police, paru dans Le Globe du 11 février 1868, lui valut un mois de prison et 500 F d’amende ? Allons donc ! Ne se prenait-il pas plutôt pour « son » Galliffet, ce bourreau de la République, massacreur de centaines et de centaines de citoyens durant les mois de mai et juin 1871 ?
Faisons donc brièvement connaissance avec l’un des mentors du préfet de police.
Gaston de Galliffet, général de cavalerie aux ordres de Thiers, rompu aux pires besognes, spécialiste de la pendaison, communément appelé «le marquis aux semelles
sanglantes », fut l’auteur de l’exécution de 111 prisonniers « à cheveux blancs », ce crime s’ajoutant à quelque 3 000 personnes mises à mort sur ses ordres parmi les milliers de
gens massacrés ou fusillés. Exécuteur tous azimuts, Galliffet avait des cibles favorites :
les enfants, les « vieux » et les blessés… qu’il lui arrivait d’achever à la baïonnette. C’est
ainsi que l’ordre versaillais, dit « républicain », vainquit la Commune.
Si rien n’est comparable aujourd’hui à ce que notre pays a vécu il y a près de 150 ans, le
préfet parisien utilise l’arsenal des violences policières afin de mater toute contestation de la politique de Macron. Se référer à la pire canaillerie et agir de manière aussi brutale fait froid dans le dos.
Rien ne serait pire cependant que de courber l’échine.
JACK FORMET
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