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Les jeunes sont parmi les premières victimes des crises actuelles. Un étudiant sur six en décrochage, plus d’un jeune sur cinq au chômage, 1,6 million de jeunes sans aucune solution et un retard scolaire qui s’accumule. La précarité est notre quotidien : précarité de nos revenus, précarité de l’emploi, précarité de nos formations. La situation est telle que les médias nous ont baptisés la génération sacrifiée. Mais si nous le sommes, ce n’est pas tant de la faute de la pandémie que du gouvernement.

 

 

 

Malgré le décrochage et le retard scolaires, aucun plan de rattrapage n’a été mis en place. Pire, Jean-Michel Blanquer continue avec la sélection à l’entrée de l’université. Pour lutter contre le chômage, Jean Castex n’offre comme seules perspectives que des contrats précaires payés une misère.

La situation des jeunes n’est pas nouvelle. Il n’a pas fallu attendre la crise pour voir exploser le salariat étudiant et le chômage des jeunes.

Le parcours des jeunes est caractérisé par une succession de résignations. Réforme du bac, Parcoursup, salariat étudiant, sélection, emplois précaires...    Le chemin avant le premier emploi stable est jonché d’embûches qui risquent à tout moment de briser les rêves et les aspirations des jeunes.

Alors pour ces élections présidentielle et législatives, les jeunes les appréhendent comme les précédentes, d’un regard distant et lointain pour une grande majorité. Peut-être encore plus que lors des élections précédentes. Désabusés, résignés, las d’une situation qui semble inéluctable. Et pourtant, croyez-moi, ils sont des millions à s’interroger sur leur vie, sur les manières de faire pour changer les choses. Mais faute de confiance et de projet politique ambitieux, ils se tournent en premier lieu vers l’abstention.

Pour autant, qu’on le veuille ou non, la jeunesse sera l’un des sujets majeurs des échéances électorales de 2022. Chaque force politique aura sa revendication phare sur les jeunes.

Emmanuel Macron propose des prêts étudiants et la garantie jeune.

Une partie de la gauche propose un revenu universel. “On nous donne de l’argent de poche” et “on attend que jeunesse se passe”. Comme si donner de l’argent était suffisant pour permettre à chaque jeune de s’épanouir.

Une partie de la droite s’est même réappropriée cette revendication en y mettant des conditions ouvrant la voie à des emplois dissimulés financés par l’Etat

Aucune de ces réponses n’est à la hauteur du contexte. Les forces politiques ne prennent pas la mesure de l’ampleur de la situation dans laquelle se trouvent les jeunes et des conséquences que ça aura sur le futur. Sur notre futur. Chacune d’entre elles laisse l’idée qu’il “faut que jeunesse se passe”. Or, c’est tout le contraire, il faut que jeunesse se fasse pour répondre aux enjeux et défis de demain.

L’abstention des jeunes n’est pas inéluctable. A condition de proposer un projet politique cohérent et ambitieux répondant à leurs besoins et aspirations. Ils sont des millions à se sentir délaissés par la politique, montrons leur que la politique peut changer leur quotidien.

Nous devons incarner cette force politique. Peu importe la manière dont nous allons participer à ces élections, nous avons une voix inédite à porter. Les jeunes ne doivent pas être le problème mais une solution. Une solution pour répondre aux défis que nous avons devant nous. Je dirais même que c’est un choix de civilisation, un projet de société. Permettre à chaque jeune de se réaliser et de s’épanouir, c’est permettre à la société d’avoir un avenir et si possible un avenir plus radieux que celui d’aujourd’hui.

Pour cela, nous devons permettre à ce que jeunesse se fasse. En enlevant les barrières qui obligent les jeunes à se résigner. Pour cela il faut ouvrir des formations de qualité sur l’ensemble du territoire. Recruter des enseignants pour dédoubler les classes, avoir un revenu étudiant pour leur permettre de ne pas se salarier à côté de leurs études.Garantir un emploi stable correspondant à leurs aspirations. Mais l’épanouissement ce n’est pas que l’emploi et l’éducation, c’est aussi les transports gratuits, l’accès au sport, à la culture, aux loisirs… Voilà le projet ambitieux que nous devons incarner. Soyons le parti de la jeunesse.

L’enjeu est de taille mais il est beau. Nous refusons que les jeunes soient une génération sacrifiée. Nous devons redonner espoir aux nouvelles générations. L’espoir que la politique peut changer les choses. L’espoir que l’engagement politique permet de changer leur quotidien.

Alors mes camarades, débattons du programme et de la meilleure manière dont nous devons participer aux élections présidentielles et législatives. Mais, faisons de la jeunesse la priorité de 2022.

 

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

Tag(s) : #A LA UNE AUJOURD'HUI, #MJCF, #JEUNES
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