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Crédit photo: CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

 

La CGT, SUD et la CFDT (peut être rejoins par l’UNSA le 28) appellent à la grève sur les salaires le 6 juillet. Cette information doit être massivement diffusée.
 
Pour la CGT, il est indispensable d’agir massivement pour imposer des hausses générales de salaires, refonte des primes de travail, etc…
 
Depuis 2014, la valeur du point de la grille salariale a été gelé.
 
Autrement dit, il n’y a quasiment plus aucun partage des gains de productivité (2,2% par an selon les objectifs assignés par le Gouvernement) ce qui est théoriquement le rôle des négociations sur les augmentations de salaire. Résultat : le « poids » de la masse salariale par rapport au chiffre d’affaire baisse de manière continue.
 
Le vol de la productivité du travail (et la hausse des prix pour les usagers) a un objectif bien précis : transformer l’entreprise publique en entreprise capitaliste comme les autres, qui dégage un profit important pour alimenter des actionnaires. C’est pour cela que la CGT parle de processus de privatisation.
 
La trajectoire financière imposée par l’Etat à la SNCF dans la réforme ferroviaire de 2018 fixe un objectif pour 2030 de 2 milliards de résultat net pour SNCF Réseau, 1 milliard pour SNCF Voyageurs, 1 milliard pour SNCF « mère », quelques millions pour Fret et quelques centaines de millions pour Gares et Connexions.
 
Le groupe SNCF est sur la « bonne » voie puisque l’année dernière (2021), il a affiché un résultat net de 821 millions d’euros. Il s’agit donc bien d’un vol des salariés et des usagers orchestré par l’Etat.
 
En plus de cela, l’inflation ronge le pouvoir d’achat des cheminots. Depuis 2014, les prix ont augmentés de 7% selon l’INSEE (auxquels il faudra probablement rajouter 5% au titre de 2022). Alors que les économistes annoncent une forte inflation pour 4 ou 5 ans, la Direction SNCF n’est toujours pas décidée à prendre des mesures importantes.
 
De multiples luttes locales (ADC, EIC…) ont été menées depuis un an. Elles mobilisent très fortement. Elles ne concernent pas que les salaires mais c’était tout de même un sujet.
 
La Direction a résisté tant qu’elle a pu à des mesures pérennes. Elle a proposé surtout des primes ponctuelles. Mais petit à petit nos luttes ont imposé des augmentation de la prime de travail de 20% pendant 6, 8, et jusqu’à 14 mois selon les sites alors que la directive nationale était de ne surtout pas céder sur ce point.
 
Désormais la Direction convoque une table-ronde le 6 juillet pour annoncer des mesures d’urgence. Elle ne veut pas accélérer le calendrier qu’elle a imposé l’année dernière suite à l’échec des NAO 2021 (ces négociations prévoyaient des mesures sur 2021 et 2022 donc pas de négo en 2022, et elle ne veut pas se déjuger sur ce sujet).
 
Elle prévoit donc que les NAO réelles auraient lieu fin 2022 ou début 2023. Depuis quelques années la direction a progressivement décalé les NAO qui se tiennent désormais avec un an de retard, c’est intolérable et la CGT exige que la réunion du 6 juillet soit une vrai NAO.
 
Finalement, malgré des divergences, les Organisations syndicales se sont entendues sur une démarche commune pour appeler à la grève le jour de la Table Ronde. C’est un bon signe, maintenant la balle est dans la main des cheminots.
 
Le 6 juillet, nous devons être en grève, organiser des actions dans nos chantiers, pour mettre un gros coup de pression à la Direction.
 
Nous n’obtiendrons pas de hausse de salaire à coup de sourires ! Nous devons montrer le mécontentement et le rapport de force. Pas de salaire, pas de production !

 

Laurent Brun

Secrétaire général de la Fédé CGT Cheminots
 

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