Ce mardi 7 mars, l’intersyndicale appelait à mettre la France à l’arrêt et à manifester pour obtenir le retrait du projet de portant l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Comment allait réagir le pays ?
La traversée de Pernes à 8H du matin fournissait une première indication : les traditionnels embouteillages devant le collège et les écoles avaient disparus, seuls quelques rares véhicules traversaient la ville. Le parking de la gare (fermée) de l’Isle-sur-la-Sorgue , d’habitude plus que saturé, était vide par contre le bus, affrété par les Unions locales CGT d’Apt et de l’Isle pour aller à la manif d’Avignon, affichait complet. Plus de doutes l’appel des syndicats avait été reçu 5 sur 5.
L’ampleur du cortège à Avignon ne faisait que confirmer cette constatation. Historique par le nombre de manifestants et extrêmement divers par sa composition, il témoignait à la fois de l’ampleur du mouvement de grève, du rejet sans appel du projet par l’immense majorité de la population et de la tranquille détermination des participants d’obtenir satisfaction.
Les photos que Rouge Cerise publie ci-dessous en témoignent. Le monde du travail ne veut pas se faire voler les 2 meilleures années de la retraite, des millions de travailleurs refusent de mourir au travail !
Au soir de cette journée, qui a vu 3,5 millions de personnes manifester et l’essentiel de l’activité économique du pays à l’arrêt ou perturbé, le gouvernement assurait haut et fort qu’il maintenait son projet comme si de rien n’était et que protester ne servait à rien. Mais est-ce bien le cas ?
A court terme, la colère froide du monde du travail contre ce projet mortifère ne peut qu’être renforcée par tant de mépris et de déni des souffrances qu’il engendre. De même le coût des grèves, reconductibles dans les secteurs stratégiques de l’économie et dans beaucoup d’entreprise, sera décisif. Les capitalistes ne font jamais qu’un calcul : « Combien ça nous coute et combien ça nous rapporte ? » Si ça coûte plus que ça ne rapporte, ils diront à leurs commis du gouvernement de reculer. À nous de faire en sorte que cela arrive.
A plus long terme, ce grand affrontement de classe met en lumière deux évidences:
- Le 7 mars, les actionnaires n’ont pas fait grève, les travailleurs, eux, ont cessé le travail et la production s’est arrêtée, preuve éclatante que seul les travailleurs produisent les richesses et que les actionnaires ne produisent rien. Les supprimer n’aurait donc que des effets bénéfiques.
- Le projet Macron de réforme des retraites est clairement rejeté par la très grande majorité de la population pourtant le gouvernement voudrait s’asseoir sur cette volonté populaire et recourir, comme cette nuit au sénat, à diverses manoeuvres pour arriver à ses fins. Quel type de démocratie est-ce là ? En tous les cas pas celle qui permet au peuple de peser sur les décisions.
Les communistes feront tout pour que le mouvement social , conduit par le mouvement syndical, s’amplifie et qu’encore plus de personnes le rejoignent.
Ils feront aussi tous leurs efforts pour que le monde du travail prenne conscience de la force que lui donne sa capacité à produire toutes les richesses et de son intérêt commun à se débarrasser des actionnaires qui l’empêchent d’en profiter. Ils feront aussi tout pour améliorer la démocratie et permettre que quand le peuple décide, il soit entendu !
Enver
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Un cortège fourni et varié!
Les communistes feront tout pour que le mouvement social , conduit par le mouvement syndical, s’amplifie et qu’encore plus de personnes le rejoignent.
Ils feront aussi tous leurs efforts pour que le monde du travail prenne conscience de la force que lui donne sa capacité à produire toutes les richesses et de son intérêt commun à se débarrasser des actionnaires qui l’empêchent d’en profiter. Ils feront aussi tout pour améliorer la démocratie et permettre que quand le peuple décide, il soit entendu !
Enver
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LES PHOTOS DE CATHY et OLIVIER
Un cortège fourni et varié!
Quelques revendications
Des communistes coeur des luttes