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Pour Olivier Py le prochain Festival est déjà un casse tête.
Déjà au sortir de l’édition 2014, grevée par une perte de 270 000 euros, dommage collatéral du mouvement des intermittents, le directeur du Festival avait estimé possible une prochaine édition revue à la baisse, tant en termes de spectacles que de durée.
Avec l’annonce du gel de 8 % de la participation de l’État, ce qui équivaut à plus de 300 000 euros en moins sur le budget du Festival, Olivier Py et son équipe se voient contraint d’envisager très sérieusement d’écourter la manifestation théâtrale la plus emblématique du continent.
Pourtant 300 000 euros cela semble anodin quand on sait que le budget global du Festival dépasse les 13,5 millions d’euros. Et bien il faut croire que non. En même temps si l’on ajoute la diminution de l’aide de l’État et le montant de la perte sur la dernière édition on atteint le demi million d’euros. C’est pourquoi le bras droit du directeur, Paul Rondin, prévoit tout bonnement d’amputer le Festival de plusieurs jours (il ne devrait durer que 22 jours au total au lieu des 24 l’été dernier), voire même de fermer certains lieux, notamment les plus éloignés. On pense bien sûr à Boulbon.
L’idée c’est de refuser de rogner sur le budget de fonctionnement du Festival, ce qui signifie que c’est la partie artistique qui va être impacté en premier lieu. La manifestation estivale représente en effet 1600 emplois directs et indirects.
Olivier Py et son bras droit avaient été prévenu de ce désengagement de l’État dès le mois d’octobre dernier. Lors d' une entrevue avec le ministre de la Culture on leur avait laissé entendre que les économies, demandées au plus haut niveau de l’exécutif, allaient sans doute les concerner.
Les deux hommes regrettent aussi que les collectivités locales ne se soient pas inquiétées outre mesure et qu'elles ne se soient mobilisées pour les soutenir de manière plus affirmée. Seul le Grand Avignon aurait montré un autre visage.
Prochaine échéance pour le Festival: la convocation, en urgence, d’un conseil d’administration qui ne devrait cependant pas se tenir avant fin février ou fin mars au plus tard.
La Marseillaise
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