Ainsi, M. Hollande a tranché : Léonarda doit choisir entre le retour en France et sa famille. On voit bien l’astuce car il faut dire qu’elle est cousue, non pas de fil blanc, mais avec les amarres du Titanic. Il prétend ainsi répondre à « la juste émotion de la jeunesse ». De fait, une partie de la jeunesse s’est dressée contre l’inacceptable ; « la jeunesse éternellement insoumise », disait Aragon. Eh bien, M. Hollande est rusé. Que oui! À cette jeunesse indignée (merci, M. Hessel), il pourra benoîtement répondre : « Eh oui, tout cela est bien triste, quel abîme que ce monde ! C’est ainsi, elle a choisi sa famille, alors, tous ensemble, respectons son choix » . Ben voyons !
De fait, c’est sordide : M. Hollande marchande, ergote, finasse, barguigne, maquignonne (ne rayer aucune mention, toutes sont valables). C’est petit, mesquin, sournois, matois, chafouin (ne rayer aucune mention, toutes sont valables).
Je n’ai rien d’un patriotard, mais j’aime mon pays. Alors, forcément, je suis affligé de voir le Président de la République se ravaler de lui-même au rang d’un maquignon de champ de foire. Je suis consterné de constater qu’il n’en a
MÊME PAS HONTE!
Il ya des gens qui sont bizarres, contradictoires. Ainsi, on en voit qui s’indignent parce qu’une collégienne est exilée de force. Et les mêmes s’indignent quand un quidam s’exile volontairement, par exemple notre poutinophile préféré, Gérard Depardieu. Il n’est là, bien sûr, qu’à titre d’exemple. La liste est longue, des grands noms de la finance, de l’industrie, du sport, qui se sont douloureusement résignés à abandonner la douce France. Mais il faut bien un exemple. Comme nous l’aimons bien, Gérard fera l’affaire. Il a crié, dans sa douleur, son amour pour son (notre ?) pays. Il ne peut donc qu’apprécier à leur juste valeur ces lignes d’Aragon, dans son Prélude à la Diane française:
« Que ce fût un pays, le croyaient-ils autrement que pour le passeport dans leur poche, ceux-là à qui l’argent tout d’abord était la patrie et se retournaient contre lui suivant le chiffre de l’impôt, le taux d’échange des monnaies, les modifications des lois, la réglementation du profit?»
C’est toujours un plaisir, que de lire ou relire Aragon, et de constater aussi que ces lignes, écrites en 1946, sont d’une actualité incandescente. Décidément, « Le poète a toujours raison ». N’en doutons pas : Gérard, le presque Belge poutinolâtre, partage cette opinion, puisqu’il n’a
MÊME PAS HONTE!
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Tous à Roanne le mardi 5 novembre
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