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Le Mouvement des Jeunes Communistes de France regarde avec inquiétude les tractations autour de l’avenir d’Alstom. Que ce soit le rachat par General Electric ou par Siemens, cette stratégie de concentration financière fait peser une véritable épée de Damoclès sur la tête des salariés de l’entreprise, et c’est d’abord à eux que nous pensons et c’est vers eux que va toute notre solidarité.
Un aspect important du démantèlement de nos industries est souvent passé sous silence: lorsque des filières industrielles sont dépecées, la cohorte des licenciements est presque toujours accompagnée des disparitions de filières de formation professionnelle. Quand une filière industrielle sombre c'est la production de richesses matérielles et immatérielles qui s'éteint .
Ainsi, casser les filières productives brise l’avenir de la jeunesse de France.
La situation que nous connaissons est également symbolique de l’évolution du capitalisme. Les jeunes communistes ne participeront pas au débat qui oppose ceux qui préférent les capitaux allemands à ceux qui recommandent les investissements américains. La concentration entre grands monopoles privés, est la résultante du capitalisme financiarisé, aucune des options proposées n'est bonne pour les salariés d’Alstom. La question importante ce n’est pas celle de la nationalité des capitalistes mais bien celles de la propriété publique d' Alstom et des objectifs sociaux qu'on lui assigne.
En ces temps d’élections européennes, rappelons que la Commission européenne, organisme non élu, bénéficie de l’entière compétence pour décider des conditions de fusions entre entreprises. En 2003 elle a assorti l’aide de l’Etat à Alstom de conditions, parmi lesquelles l’abandon de pans entiers de son activité; pans qui lui font aujourd’hui défaut. Le 25 mai il faudra donc sanctionner cette Europe du capital qui détruit notre potentiel industriel.
Une France sans industrie c’est une jeunesse sacrifiée, nous appelons de nos vœux une planification industrielle démocratique du pays, afin de relever la tête, de répondre aux besoins de notre peuple, de développer des filières d’enseignement et de recherche qui débouchent véritablement sur du travail pour tous.
Dans le cas précis d’Alstom nous exigerons la nationalisation, sous contrôle des salariés, de l’ensemble du secteur énergétique français
Nordine Idir
Secrétaire National du M.J.C.F.
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