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Publié le 9 septembre 2017 par Front de Gauche de Pierre Bénite

Comment un Chef d’État peut-il parler ainsi de ses concitoyens ? Il faut vraiment que la haine de classe soit profonde!

A Athènes, le président de la République a voulu afficher une "détermination absolue" sur la réforme du droit du travail, quitte à employer des formules-chocs qui ont fait réagir la classe politique.

Encore une expression qui ne laisse pas indifférent. A l'école française d'Athènes, Macron a assuré qu'il serait "d'une détermination absolue" sur la réforme du droit du travail. Il a ajouté: "Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. Et je vous demande d'avoir, chaque jour, la même détermination".

Devant de telles insultes qui choquent chacune et chacun, les réseaux sociaux et divers responsables publics ont livré leur sentiment, certains n"hésitent à parler de honte pour la France d'autant que ces paroles ont été prononcées à l'étranger dans un pays, la Grèce, marqué par la crise que lui font subir les technocrates européens et internationaux dont le fameux Macron qui vient défendre à Athènes une casse du code du travail qu'ont expérimentée chez eux les grecs jetés en masse dans la précarité et la pauvreté !

Devant la montée des critiques sur fond d'une nouvelle baisse de popularité du pouvoir en septembre, Macron a cru bon de préciser qu'il entendait par cette formule "assumer" ses propos polémiques tenus fin août sur la France qui "n'est pas un pays qui se réforme".

"Je l'ai souvent dit et je le disais il y a quelques semaines en Roumanie. D'aucuns faisaient semblant de découvrir cette forme de provocation que j'assume", a reconnu Emmanuel Macron, théorisant ainsi au passage l'utilisation de formules-chocs.

Mais malgré cela, une question se pose à tous nos concitoyens, comment un chef d'Etat peut-il parler ainsi de ses concitoyens ? Faut-il qu'il ait une haine de classe très profonde pour se permettre de tels propos?

Devant les réactions, les protestations qui se multiplient et la réprobation unanime, l'Elysée a tenté d'atténuer la portée et la violence des propos du Président de la République. Selon une source élyséenne, le président de la République parlait, en fait de fainéants, "de la classe politique qui appelle à des réformes depuis 15 ans" mais qu'elle n'aurait pas fait.

On veut bien entendre, mais le mal est fait et la vérité sur ce personnage un peu plus dévoilée. Le masque est tombé encore une fois. Il est vrai que la question des ordonnances est loin d'être réglée, devant le coup de force la rue n'a pas encore dit son dernier mot et chez nous, c'est souvent elle qui l'emporte, c'est certainement cela qui énerve l'inexpérimenté chef de l'Etat qui a a eu l'encouragement du Medef à ne pas lâcher.

Fragilité, nervosité et peur de l'intervention massive des gens c'est peut-être cela qui a saisi Macron alors qu'il joue son quinquennat sur ces ordonnances ?

Si cela est, c'est alors un très signe pour les 12 et 21 septembre. Tous dans la rue contre les ordonnances et pour exiger que Macron respecte ses concitoyens

D'autant que la formule n'est pas sans rappeler certaines outrances passées du président et du candidat Macron. 

Le 29 juin dernier, lors de l'inauguration de Station F, plus grand incubateur de start-up au monde, le chef de l'Etat avait observé qu'elle était installée dans une ancienne gare et avait ajouté qu'une "gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien, parce que c'est un lieu où on passe, un lieu que l'on partage (...)".

Un propos qui avait déjà provoqué une avalanche de réactions indignées sur les réseaux sociaux.

En janvier, le candidat Macron avait abordé lors d'une visite dans les Hauts-de-France, à Hénin-Beaumont, la question des difficultés économiques et sociales vécues par les habitants de cette zone frappée par le chômage.

Selon L'Avenir de l'Artois, Emmanuel Macron aurait notamment affirmé que "l'alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier".  

En mai 2016, lorsqu'il était encore ministre de l'Economie, Macron s'était déplacé cette fois à Lunel. Le ton y était monté avec deux syndicalistes qui lui faisaient part de leurs difficultés financières et du fait qu'ils ne pouvaient pas se payer de "costard cravate". Réponse cinglante et indigne d'Emmanuel Macron: "Le meilleur moyen de se payer un costard c'est de travailler!".

En septembre 2014 cette fois, et pour sa première intervention en tant que ministre dans les médias, il avait parlé de "salariées illettrées" dans l'abattoir breton Gad.

On oublie rien, malgré parfois des excuses timides et des rétropédalages. 

 

 

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Manifestation

du 12 septembre 

Appel des enseignants 

A travers sa fédération, la F.S.U  du Service Public, le SNES-FSU s’associe à l’indignation des salariés du secteur privé en lutte le 12 septembre pour obtenir un Code du travail protecteur et des créations d’emplois de qualité. Le SNES et la FSU ont posé un préavis de grève spécifique pour couvrir toutes les actions de soutien décidées localement ce jour-là.

Tract FSU à télécharger : http://fsu.fr/IMG/pdf/tract_12_septembre_.pdf

 

RDV 10H30, GARE CENTRALE, AVIGNON

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Tag(s) : #TRIBUNE LIBRE
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