Publié le 2 aout sur la page Facebook Journal d’une chômeuse
Le bon sens est un truc de vieux.
Alors, avec mes presque 50 ans, je ne dis pas que je suis une croulante mais j’essaie de me tenir à une certaine logique. Hier, dans les journaux, on découvrait une évidence : avec la retraite à 62 ans, le coût des arrêts-maladie explosent.
Mais quelle surprise !
C’est vrai, qui aurait pu imaginer que, l’âge avançant, le travailleur allait se voir tomber sur le coin de la gueule des pathologies lourdes et donc onéreuses pour la Sécu ? Selon l'Assurance maladie, en 2016, les plus de 60 ans s'arrêtaient deux fois plus longtemps que les autres. Avec en prime, là encore en toute logique, des salaires plus élevés et par conséquent des indemnisations plus importantes.
On peut espérer que – tout de même – les plus coopératifs sont morts pour permettre de faire un coup en trois bandes :
- Des économies à l’Assurance maladie.
- Libérer des postes et faire baisser le chômage des jeunes
- Eviter à l’Etat de dépenser un pognon de dingue pour leurs futures retraites.
Mais ce n’est pas certain. Les gens sont quand même globalement égoïstes et ne veulent pas crever sous prétexte d’alléger la dette du pays.
Car au fond, la finalité de tout ça est peut-être de parier que l’allongement de la durée du travail coûte un peu de fric mais permette une économie radicale avant la date fatidique du départ à la retraite.
On sait que l’année prochaine, Jupiter va en remettre une couche supplémentaire après la réforme de 2010. Qu’il y aura probablement un risque de voir les départs anticipés pour cause de carrières longues à nouveau sur la sellette.
Vu l’état des hôpitaux et des services de soins en France, nos gouvernements vont finir par arriver à faire baisser durablement la courbe du chômage. Surtout si la canicule persiste.
Et, cerise sur le gâteau, on embauchera à tour de bras chez les Pompes Funèbres.
Fabienne Desseux
----------------------------------------
" Jamais nous ne tolérerons qu'un seul des avantages de la sécurité sociale soit mis en péril.
Nous défendrons à en perdre la vie et avec la plus grande énergie cette loi humaine et de progrès. "
Phrase prononcée par Ambroise Croizat lors de son dernier discours à l'Assemblée nationale, le 24 octobre 1950