Les urgences de nos hôpitaux sont dans un état de délabrement avancé dont pâtissent personnel et usagers.
Révoltés par leurs conditions de travail indignes et par les risques qu'elles font courir à leurs patients, les travailleurs des urgences se rebiffent et la grève s'étend, comme en témoigne l'entrée en grève illimitée des urgences de Cavaillon dont Rouge Cerise se fait l'échos ci-dessous. Face à cette situation dramatique la ministre propose une aumône de 70M€, véritable emplâtre sur un jambe de bois.
Notre Parti est, bien sûr, aux côtés des travailleurs en lutte et des patients indignés, il se bat pour amplifier et unir leurs luttes, tant au niveau local que national. Les élu(e)s et les parlementaires communistes sont au premier rang de ce combat. Mais s’ils s'en tenaient là, les communistes oublieraient ce qui fait la spécificité de leur parti : celle de mettre en évidence la cause profonde, et souvent cachée avec beaucoup de soins, des maux qui nous accablent.
Du délabrement des urgences à la fermeture des maternités, en passant par l'attaque en règle contre la Sécurité Sociale, il y a une volonté claire et cohérente de faire de notre santé une marchandise qui, confiée au privé, deviendrait pour le capital une nouvelle source de profits. Nous retrouvons ce phénomène partout où, dans le monde, le capitalisme déploie ses politiques néolibérales: Brésil et Espagne n'en sont que 2 exemples récents.
Pour continuer à exister le capital à besoin de grossir : concentrer toujours plus d'argent dans les mains de quelques uns est indispensable à sa survie. La croissance vertigineuse de la fortune des super riches qui dominent le monde illustre bien cette loi vitale pour le capital.
Faire main basse sur la santé (et demain le corps humain) est donc pour lui une nécessité qui, en lui permettant de grossir, lui permettra de survivre. Tant que le capitalisme existera il se battra donc pour faire de la santé une source, non pas de bien-être, mais de profits.
Macron n’est que le commis du capital, pour le dire simplement il est le président des riches ! Le mettre en échec en menant la lutte avec le personnel et les usagers est essentiel mais nous devons en même temps nous attaquer à ce qui lui dicte sa conduite : le capitalisme. Impossible de se débarrasser des mauvaises herbes sans en arracher les racines!
C'est pourquoi notre rôle de communistes est de mener sans faiblesse les luttes d'aujourd'hui, d'y mettre en avant la responsabilité du capitalisme et de faire converger toutes les actions vers la construction de la société à laquelle nous aspirons. Celle qui, en prenant le contrôle des grands moyens de production et d'échange et en s'appuyant sur le pouvoir des travailleurs et de leurs alliés, bannira toute domination et toute exploitation de l'homme par l'homme. Celle que nous nommons communisme.
Enver
Militant communiste de la section Oswald Calvetti
- Les urgences de Cavaillon en grève illimitée ( Ici article du Dauphiné Libéré)
- 2 juillet nouvelle manifestation des personnels des Urgences (Ici)
- Députés communistes: questions au gouvernement:
Alain BRUNEEL : Situation des urgences des hôpitaux publics
Jean-Paul LECOQ : Urgences hospitalières