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Ils disent  « les politiques » ou « les syndicats »  font ceci ou cela et il s’agit toujours, bien sûr, des pires turpitudes. Ils profitent du homard des uns  et des combines des autres pour mettre tous "les syndicats" et tous " les politiques" dans le même sac, celui des « pourris ».

Les travailleurs n'étant guère attirés par les "pourris" se détournent du syndicalisme et de la politique et se retrouvent  isolés et livrés au bon plaisir des patrons ou au matraquage médiatique. Inorganisée,  la révolte est condamnée à l’impuissance, comme en témoigne l’échec des gilets jaunes.

 

Mais qui sont ces « ils » ?

En  schématisant à peine, on pourrait les ranger en trois catégories :

  • en premier lieu : le grande majorité des médias. Rien d’étonnant, appartenant quasiment tous à de grands capitalistes, ils sont chargés de nous conditionner à défendre les intérêts de la finance. Ils font leur travail, plutôt bien.
  • en deuxième lieu : des travailleurs  qui, pour diverses raisons, préfèrent subir que se battre et trouvent dans cette généralisation un bon prétexte à leur passivité et leur docilité. Sous une forme ou sous une autre, cette tendance a toujours existé dans le monde du travail. Malheureusement, aujourd’hui, elle a pris une telle importance qu’elle prive les organisations de classe de forces qui pourraient être décisives dans les luttes sociales qu’elles mènent. Preuve que le patronat a bien choisi son message et que ses médias sont bien efficaces pour nous l’inculquer, preuve aussi que nous n’avons pas encore trouvé le moyen de parer efficacement à ce conditionnement médiatique.
  • Le combat est d’autant plus difficile que le troisième groupe, certes numériquement plus restreint, est composé de militants et de responsables des organisations de classe (et il y en a dans mon propre parti). Ils ont délaissé  la difficulté de l’analyse concrète de situations concrètes, b.a.-ba du marxisme, pour répéter, en toute naïveté, ce qu’il entendent dans les médias ou dans la rue, oubliant que « les idées dominantes d’une époque sont celles de la classe dominante » et que ces idées sont souvent empaquetées dans des expressions toutes faites comme « les politiques » et « les syndicats »

 

 

C’est à ces camarades que je pense en vous livrant l’exemple ci-dessous, trouvé sur le site de la CGT d’Eurenco :

 

« Voici trois exemples de lettres reçues par 3 élus CGT pour faire taire ceux qui remplacent les grévistes en disant que les élus CGT ne font pas grève car ils ont des heures de délégation »

 

Quel  exemple ! Oui, ils sont bien les héros des temps modernes ceux qui acceptent pareilles pénalités pour que les droits des travailleurs soient respectés! Disons le clairement il n’y a aucun rapport entre ceux qui, avec la CGT,  mènent au prix  de sacrifices inouïs  la lutte des classes et ceux qui ne trouvent rien à redire aux ordonnances Macron ou sont prêts à signer pour la retraite à points et la privatisation de la sécurité sociale. Ne dites plus « les syndicats »,   à l’évidence ils ne sont pas tous pareils. Regardez ce qu’ils font, concrètement.

 

De même, quel rapport il y a-t-il  entre un  ministre, au parcours politique plus que sinueux, amateur de repas familiaux aux frais du contribuable et un élu communiste qui reverse à son parti, et donc à la lutte, ses indemnités si elles dépassent son ancien salaire car, en aucun cas, il ne fait de la politique pour s’enrichir ? Quel rapport y a -t-il  en un président ex-banquier qui nous conseille de devenir « milliardaire » ou de « traverser la rue pour trouver du travail » et  qui donne 40 milliards de cadeau aux possédants et ces milliers de militants communistes qui, chaque jour, dans les pires difficultés, en dépit des bas salaires, des pensions rabougries et du chômage  informent, expliquent et incitent à la lutte pour que, sur les ruines du vieux système capitaliste nous construisions  la société d’où sera bannies toute exploitation et toute domination. Celle que nous nommons « communisme ». Ne dite plus « les politiques » à l’évidence ils ne sont pas tous pareils. Regardez ce qu’ils font, concrètement.

 

« Les syndicats » et « Les politiques » sont des généralisations qui induisent en erreur. Il  des syndicats et des partis ou militants politiques  qui défendent les intérêts du Capital et il y en a  qui défendent les intérêt des travailleurs. On peut  choisir de les confondre et les mettre dans le même sac , c’est se laisser conduire dans une impasse.  On peut au contraire   distinguer ceux qui mènent la lutte des classes et les rejoindre ; ce chemin bien qu’aride  semble plus prometteur....

 

Enver

Section Oswald Calvetti du PCF

 

 

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Vendredi 2 août,

75 ème anniversaire du massacre de Barbarenque

 

RDV au Beaucet à 18H devant la stèle

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Tag(s) : #TRIBUNE LIBRE
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