Un article de Stefanie Schüler pour RFI
Des manifestations ont eu lieu à Bogota, en Colombie le 27 novembre 2019.
REUTERS / Luisa Gonzalez
Les manifestations se sont amplifiées au fil des heures et se sont poursuivies jusque tard dans la nuit, rapporte La Republica. « Cela fait une semaine maintenant que les Colombiens descendent dans les rues des principales villes du pays, comme une immense vague de colère contre le gouvernement national », écrit El Tiempo ce matin. « À la tentative du président de trouver une formule de dialogue - acceptable par tous les acteurs pour rechercher un consensus - ses adversaires répondent par l’amplification des manifestations ».
La tâche d'Ivan Duque est d'autant plus ardue qu'il est également visé par des critiques qui émanent de sa propre famille politique. L'aile droite du Centre Démocratique, le parti conservateur, voit d'un très mauvais œil la proposition du président de dialoguer avec les organisateurs de la grève nationale, constate El Colombiano qui poursuit : « L'ancien ministre de l'Intérieur et de la Justice, Fernando Londoño, est même allé jusqu'à suggérer cette semaine la démission du chef d'Etat si celui-ci négociait vraiment avec les leaders de la contestation. Cette fissure qui traverse le parti ne date pas d'hier », rappelle le journal. « Mais face à la mobilisation sociale elle s'aggrave et divise désormais le Centre Démocratique en pro et anti Duque ».
Daprès le site analyse communiste internationale
Le Parti communiste du Venezuela (PCV) salue le soulèvement populaire en Colombie contre les mesures anti-populaires du gouvernement , contre les assassinats impunis de dirigeants indigènes et sociaux et contre la politique guerrière du pouvoir.
Le Parti communiste du Venezuela (PCV) félicite le courageux peuple colombien pour les journées historiques de protestation et de mobilisation qui se sont succédées depuis le 21 novembre ainsi que pour le succès de la grève nationale; réponse aux politiques anti-populaires du gouvernement d'Ivan Duque, à l'assassinat de centaines de dirigeants indigènes et du mouvement social colombien et au non-respect systématique par le gouvernement des accords de paix avec les FARC. Ces manifestations massives témoignent de l' indignation du peuple colombien face aux mesures néolibérales et au caractère répressif et guerrier de l'actuel gouvernement.
Nous condamnons la répression brutale exercée par le gouvernement des capitalistes, de l'oligarchie colombienne et des paramilitaires contre les manifestations et mobilisations légitimes du peuple colombien. Nous nous indignons du meurtre de Dilan Cruz, 18 ans, victime de cette répression. Nous dénonçons aussi les tentatives du gouvernement d'Ivan Duque de criminaliser les luttes populaires en diffusant de fausses informations.
Nous appelons les travailleurs, les paysans, les jeunes et les étudiants vénézuéliens à multiplier les manifestations de soutien et de solidarité avec les luttes actuelles du peuple frère de Colombie.
L'espoir de la construction d'une Colombie nouvelle, de paix et de justice sociale, naitra des luttes des travailleurs colombiens qui, aujourd'hui, se lèvent et luttent sans crainte contre l'ordre injuste imposé par l'oligarchie et les impérialistes colombiens.
Caracas, le 27 novembre 2019
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Manifestation 10H30 Pont Saint Bénézet a AVIGNON
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