Nous commémorons les millions de travailleurs des systèmes publics de santé à travers le monde, les médecins, les infirmières, tout le personnel de santé qui, au milieu de la pandémie de coronavirus, mènent la bataille au quotidien sans mesure de protection et sans équipement médical nécessaire pour sauver les patients de la pandémie, mettant ainsi leur propre vie et leur santé en danger. Ils sont en première ligne et luttent avec courage et abnégation au milieu d’une pandémie qui compte déjà des millions de personnes contaminées et des centaines de milliers de décès. Dans le même temps, le secteur de la santé publique est négligé car son financement est insuffisant. Les politiques de tous les gouvernements capitalistes sapent le système de santé publique en privatisant ses services clés pour renforcer l’action spéculative des sociétés transnationales.
Travailleurs joignons tous nos voix à celles des travailleurs de santé . Nous sommes solidaires de leur lutte et nous exigeons la couverture immédiate des emplois vacants, des infrastructures de santé publiques et du matériel adéquat pour répondre aux besoins permanents et temporaires des peuples, la réquisition du secteur privé et l'interdiction de la privatisation de la santé et de la protection sociale. Exigeons des mécanismes de santé publics, gratuits, universels et de qualité. La santé des travailleurs au-dessus du profit !
Nous saluons les travailleurs de la production et de la distribution des aliments et des produits nécessaires à la vie, dans les supermarchés, le secteur pharmaceutique, le nettoyage, l’énergie et d’autres services, qui, avec leur travail, garantissent l’accès des travailleurs et peuples à tout ce qui est nécessaire à leur survie.
De plus nous dénonçons la grande offensive, sous prétexte de pandémie, contre les droits des travailleurs: licenciements, manque de rémunération, travail dissimulé et restriction des libertés syndicales.
Les chômeurs de longue durée, les non-assurés, les immigrants, les réfugiés et ceux qui souffrent d’autres maladies sont abandonnés à leur sort sans possibilité de gagner leur vie ou de surveiller leur santé, ce qui pourrait conduire à une détérioration de celle-ci.
Aux quatre coins du monde les travailleurs dénoncent les entreprises qui ne produisent pas de produits de base et qui continuent néanmoins de fonctionner, alors que leurs travailleurs s’entassent sur les chaînes de production ou dans des bureaux, sans aucun respect des mesures de protection nécessaires. Les sociétés transnationales continuent ainsi d’accumuler des richesses. En conséquence, la pandémie se propage rapidement, comme ce fut le cas dans le nord de l’Italie, aux États-Unis, en Turquie et ailleurs.
Face à tous ces problèmes brûlants, restons forts et actifs, mettons en avant nos revendications: santé publique et gratuite pour tous, emplois avec des salaires décents, droit au plein emploi pour tous les chômeurs, le soutien substantiel à ceux qui sont incapables de travailler ou qui souffrent de coronavirus ou d’autres maladies. Que tous les licenciements et tous les changements défavorables effectués au milieu de la pandémie soient retirés !
Dans le même temps, les antagonismes des pays capitalistes et des forces impérialistes qui dépouillent les peuples de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, conduisant à des conflits et des guerres qui ensanglantent les peuples. Celles-ci se poursuivent même dans ces conditions, dans une féroce tentative de garantir leurs intérêts économiques. De même les sanctions économiques des États-Unis contre les peuples de Cuba, du Venezuela et de l’Iran, les interventions impérialistes contre la Syrie, la Palestine, le Yémen ainsi que la production et le commerce d’armes se poursuivent.
La spéculation sur les articles d’hygiène de protection contre le coronavirus et sur les produits de base s’accentue, ainsi que la concurrence pour trouver un vaccin qui générera d’énormes profits pour les entreprises du pays qui le fabriquera.
Aux conflits et aux spéculations des capitalistes, les travailleurs et les peuples, opposent leur solidarité et l’internationalisme prolétarien. Les exemples en sont nombreux: Cuba qui a envoyé des médecins spécialistes dans quatorze pays touchés par la pandémie; les travailleurs italiens qui ont organisé une grève générale en faveur des médecins et des travailleurs de la santé et dans tous les pays où les travailleurs ne se taisent pas et luttent également contre cette crise et exprime leur solidarité avec tous les peuples.
Les travailleurs migrants de Chicago, qui se sont battus et ont sacrifié leur vie en mai 1886 pour la journée de travail de 8 heures, ont ouvert la voie à la classe ouvrière mondiale pour la revendication permanente de ses droits.
La classe ouvrière du monde entier, réunie dans la FSM, commémore leur lutte. Elle continue, en toutes circonstances et malgré toutes les difficultés, à agir pour la satisfaction de ses besoins et pour l’abolition de l’exploitation et pour l’émancipation de la classe ouvrière et sa libération de la barbarie capitaliste.
NOS TÂCHES URGENTES
Frères et sœurs de la classe ouvrière, travailleurs et chômeurs, retraités, immigrants et réfugiés, jeunes scientifiques, peuples autochtones, femmes et hommes, face aux difficultés complexes auxquelles nous sommes confrontés, nous devons une fois de plus être en première ligne de la lutte, en combinant la lutte pour l’élimination de l’exploitation et nos tâches immédiates et urgentes :
- Les États et les gouvernements doivent fournir les fonds nécessaires au renforcement du secteur public de la santé, afin que tous les peuples bénéficient de soins médicaux gratuits, complets et décents.
- Interdiction des privatisations dans le secteur stratégique de la santé.
- Les organisations internationales doivent laisser les « bonnes paroles » et les longues descriptions pour être à la hauteur de leurs principes fondateurs.
- Vaccin sûr et gratuit pour tout le monde.
- Interdiction des licenciements.
- Respect des droits salariaux, du travail et de sécurité sociale de tous les travailleurs.
- Défense des libertés démocratiques et syndicales.
- Défense du droit de grève.
- Renforcer l’internationalisme et la solidarité entre les travailleurs et les peuples.
- Halte à la spéculation et aux prix élevés.
- Lutte contre les phénomènes de racisme et de néofascisme.
Cher.e.s camarades,
Pour commémorer le 75ème anniversaire de la FSM, renforçons nos luttes de classe, en mettant en pratique notre devise : « Personne ne devrait être seul ! ». Travailleurs et travailleuses, nous revendiquons ensemble pour la satisfaction de nos besoins.
La FSM est en première ligne depuis 75 ans et y restera, continuer à lutter est notre devoir et nous le ferons.
Vive l’internationalisme prolétarien !
Vive le Premier mai !
La lutte continue !
Source: Union Départementale CGT 13