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Un article de L'Humanité

 

Les députés PCF, FI et PS soutiennent plusieurs mesures afin de relever le défi du déconfinement, mais l’exécutif les ignore largement pour l’instant.

 

 

 

Une déclaration du premier ministre. Des interventions pour chaque groupe politique. Puis un vote bloqué sur le plan de déconfinement, sans pouvoir bouger une seule ligne du texte. « Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de la démocratie. Nous constatons une quasi-disparition du Parlement. C’est un simulacre », dénonce le député PCF Pierre Dharréville. « Il n’y a aucun temps d’examen approfondi ou d’amendement de la décision de l’exécutif. C’est une imposture », s’indigne également l’élu FI Jean-Luc Mélenchon.

 

D’autant que les députés ont des propositions à faire valoir. « Nous voulons pouvoir les discuter sous forme d’amendement. C’est crucial. Sans un véritable travail législatif au Parlement, il n’y aura pas d’adhésion, pas de confiance envers un gouvernement qui multiplie les errements et les contradictions », prévient André Chassaigne. Les communistes travaillent ainsi à une série de mesures. La FI a dévoilé une « planification du déconfinement » qu’elle estime « utile au pays ». Et le groupe PS a déposé mardi ses « conditions pour réussir le déconfinement ».

 

L’abandon de tous les plans qui menacent l’hôpital public

Les trois groupes veulent distribuer massivement et gratuitement des masques à la population. Les élus PCF souhaitent établir un « droit au masque » grand public pour tous, et encadrer les prix de l’ensemble des modèles pour éviter toute spéculation. Les insoumis ont déposé hier une proposition de loi afin de rendre gratuits les masques, dont le port serait obligatoire dans l’espace public et les transports. Enfin les socialistes défendent que le déconfinement ne puisse se faire qu’une fois que tous les citoyens auront accès à des masques gratuits et à un « kit individuel de protection ».

 

Hostiles au traçage numérique, les groupes de gauche appellent à dépister massivement la population, afin de « prendre la mesure du risque », en commençant par tous ceux qui ont continué de travailler hors de chez eux pendant le confinement. Sur le volet sanitaire toujours, les députés PCF et FI demandent l’abandon de tous les plans de compressions et de suppressions de lits et de postes qui menacent l’hôpital public. « Les autres maladies n’attendent pas la fin de l’épidémie de Covid-19 pour revenir. Et une deuxième vague est possible. Il faut donc augmenter les moyens et embaucher, d’autant que la situation était déjà alarmante », pointe Pierre Dharréville. La FI soutient pour les mêmes raisons des « recrutements massifs » et des « revalorisations salariales ».

 

Sur le front du travail, les communistes proposent de rendre obligatoire le télétravail partout où il est possible, et de faire reconnaître le Covid-19 comme maladie professionnelle pour tous ceux qui seraient exposés à cause de leur activité professionnelle. Chaque entreprise où le télétravail est impossible serait soumise à un plan de reprise déterminé avec les salariés et validé par les instances représentatives du personnel. La FI invite à créer des « comités de production » afin « de déterminer de façon collective de la pertinence de la reprise de l’activité ».

 

Concernant l’éducation nationale, les suppressions de postes sont également dénoncées. Les députés PCF appellent à suivre les recommandations d’hygiène de l’OMS dans les établissements qui seraient rouverts, et les socialistes souhaitent les rendre obligatoires « par demi-groupe dès lors que l’établissement est ouvert ». Les insoumis veulent que l’école reprenne en septembre, et défendent un déconfinement région par région, par paliers, de la moins touchée à la plus touchée par l’épidémie.

 

Aurélien Soucheyre

 

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Tag(s) : #A LA UNE AUJOURD'HUI
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