Sécurité, un point de vue communiste original refusant angélisme comme populisme
La visio-conférence du 26 mars organisée par les communistes du Rhône avec les sections de Vénissieux et Vaulx-en-Velin est une nouvelle preuve de la vitalité communiste pour répondre aux questions concrètes posées aux milieux populaires. Après la conférence du 11 décembre sur la politique et les quartiers populaires, les débats du 26 mars ont réunis près de 100 participants avec plus de 15 interventions riches d’expériences et de propositions.
A noter que des militants de toute l’agglomération lyonnaise étaient présents, Vénissieux et Vaulx bien sur, mais aussi Lyon, Villeurbanne, Bron, Décines, Saint-Priest, Feyzin, et encore de Craponne, Anse, St-Genis les Ollières… Cela confirme l’importance de cette question pour les communistes, devant le piège que du Front National et de son instrumentalisation dans le débat politique depuis des décennies. Face à l’insécurité, il n’y aurait que deux attitudes, le déni ou le populisme. C’est faux, et la richesse de ce débat le montre avec force !
Depuis des années, les communistes se battent dans de nombreux quartiers contre les violences, pour tenter d’organiser les habitants autour de revendications sur les moyens des services publics, de la police bien sur, mais aussi de la justice, de l’application des peines, de la prévention, de l’éducation et de tout ce qui peut aider à construire une perspective pour les familles populaires.
Mais le débat public reste dominé par cette fausse alternative entre angélisme et populisme, écrasant toute réponse progressiste entre ceux qui ignorent ce que vivent les habitants des quartiers populaires et ceux qui font la course sécuritaire avec les droites.
Les communistes n’ignorent pas la réalité des trafics et des violences qui pèsent sur les quartiers populaires, des habitants qui doivent baisser la tête devant les trafiquants, des jeunes contraints à partir pour ne pas être sous pression des réseaux mafieux, des femmes enfermées dans le choix contraint entre soumission sexuelle ou religieuse…
Mais ils ne cèdent pas aux sirènes populiste d’une réponse répressive dont tout confirme qu’elle est un échec ! Ils demandent une police ancrée dans les territoires, avec les moyens d’investigations sur toute l’économie parallèle, en lien avec les douanes, le fisc, l’inspection du travail, les collectivités, l’éducation nationale, les services de prévention. Mais ils demandent aussi une justice capable de traiter toutes les situations, de ne laisser aucun coupable dans l’impunité tout en construisant d’autres réponses qu’une prison dont tout le monde sait qu’elle est d’abord l’école du crime. Ils demandent de vrais moyens à la hauteur de la crise sociale pour ne laisser aucun jeune sans la possibilité de se construire une vie digne, honnête. Ils demandent des moyens décuplés pour une action de santé publique de grande ampleur contre les addictions, qui devrait être une des priorités de l’éducation nationale.
Voici les conclusions des intervenants à la fin du débat