On aurait presque envie d’adresser au peuple cubain un « pardon ».
Pardon de le laisser seul résister, malgré la solidarité venue du monde entier, à une agression permanente yankee depuis plus d’un demi-siècle.
Pardon, pour non-assistance à un peuple en danger, de ne pas appliquer la décision largement majoritaire des Nations Unies condamnant le blocus imposé à la Grande Île.
Pardon, à ce peuple instruit et en bonne santé, contrairement aux pays de la région, d’être interdit de seringues et autres produits de base pour lutter contre les maladies.
Pardon, qu’il ne puisse librement commercer, échanger car sous menace des gouvernants nord-américains, hier Trump, aujourd’hui Biden.
Pardon, de ne pas mesurer qu’en étranglant l’économie cubaine, les yankees hier républicains, aujourd’hui « démocrates » misent sur un possible désespoir de la population.
Pardon, de ne pas imaginer ce que serait la France bloquée aux frontières belges, allemandes, italiennes et espagnoles.
Pardon, de ne pas suffisamment saluer et remercier les médecins cubains partis combattre les virus, avant-hier l’Ebola en Afrique, hier le C19 dans plusieurs pays, y compris en Europe.
Pardon, de ces complicités politico-médiatiques des officines de la CIA installées à Miami, il n’y a pas si longtemps relayées depuis TDF en France, à Issoudin.
Pardon, alors que la science cubaine réalise ses propres vaccins, de négliger une possibilité de contenir l’épidémie à proximité des côtes de La Havane
Pardon.
Suffit-il de demander pardon ?
José Fort