Marie-Hélène Calvetti une vie de combat et d'engagement. UD CGT 84

Source: http://ud84.reference-syndicale.fr/

Marie-Hélène DUBOIS-CALVETTI, qui vient de nous quitter ce 20 juillet, à l’âge de 84 ans, menait depuis plusieurs années un combat contre une terrible maladie, qu’elle a hélas perdu.

Et pourtant, des combats, elle en a menés, depuis sa toute jeunesse bourguignonne ! À 20 ans, au Creusot, dans l’entreprise de vêtements où elle était embauchée depuis à peine un an, elle y organise un syndicat CGT, et y mène sa première lutte. À partir de là, elle ne cessera son engagement à la CGT, que ce soit dans sa Fédération Textile-Cuir- Habillement ou dans son Union Départementale de Saône-et-Loire. En mai 1968, c’est pendant trois semaines qu’elle animera l’occupation de son entreprise, conclue par des négociations conquérantes pour le personnel, en grande majorité des femmes.

Ses responsabilités l’ont ensuite amenée au secrétariat de son UD, à siéger dans les organismes sociaux, puis au secrétariat de sa Fédération, et à un mandatement CGT au Conseil Economique et Social. Elle dut alors quitter son département pour aller s’installer à Paris. Ses responsabilités fédérales l’ont ainsi conduite à siéger au Comité Technique de l’Habillement, puis à l’Institut de Retraite de l’Habillement, et à participer à de nombreuses conférences internationales des syndicats du textile.

Parallèlement, elle a travaillé au secteur social de la Confédération, ainsi qu’au magazine féminin de la CGT, « Antoinette », puis a été élue secrétaire de l’Union Fédérale des Retraités des THC.

En 1993, Marie-Hélène et Oswald CALVETTI viennent s’installer à Lagnes, dans leur jolie petite maison du quartier des Cadenières, rejoignant ainsi les lieux des premières armes d’Oswald comme militant, résistant, ouvrier-papetier, avant de devenir un grand responsable fédéral et confédéral CGT.
Mais, pour ce couple de militants, pas question de prendre la retraite syndicale : au contraire, ils s’impliquent immédiatement à l’Union Locale des Syndicats CGT de L’Isle-sur-la-Sorgue, ainsi qu’à l’Union Syndicale des Retraités CGT de Vaucluse, où ils mettront au service de tous leurs connaissances accumulées dans la protection sociale et dans les pratiques de négociation, tant dans les permanences juridiques que dans le soutien aux syndicats..

Marie-Hélène a été membre de la Commission Exécutive de notre Union Départementale CGT, mais surtout a été une infatigable animatrice de notre USR, où elle a pendant de nombreuses années occupé les fonctions de trésorière. Et, à son UL, même après le décès d’Oswald en novembre 2011, elle a poursuivi son militantisme, ne prenant véritablement sa « retraite » syndicale qu’en octobre 2017.

Marie-Hélène, c’était la fermeté avec le sourire, la bienveillance alliée à la vigilance, la disponibilité, le souci des autres. Rien d’étonnant que son militantisme CGT l’ait toujours amenée à privilégier les activités interprofessionnelles et intergénérationnelles, ainsi que la recherche constante de la qualité de vie syndicale.
Passionnée d’histoire sociale, elle apportait également son concours à l’Institut d’Histoire Sociale CGT de Vaucluse.
Elle était également une adhérente fidèle du PCF, qu’elle avait rejoint en janvier 1968.

Même dans les derniers mois de son combat contre la maladie, même affaiblie, elle se tenait toujours au courant de la vie de sa CGT, depuis son UL jusqu’à ses instances fédérales et confédérales.

Toute l’Union Départementale des Syndicats CGT de Vaucluse, ses syndicats, ses organismes, saluent notre camarade Marie-Hélène, militante exemplaire, et adressent leurs plus fraternelles condoléances à sa famille, ses camarades, ses amis.

Puissions-nous dignement poursuivre sur les chemins de lutte que tu as tracés !

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