Journal du Syndicat CGT des retraités de Chaumont n°255
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Photo Anti-K choisie par RC
La « 4ème vague » serait-elle due à la nocivité du seul virus quel a mutation rendrait encore plus agressif ? C’est une question très importante que cette nième phase pandémique soulève : serions-nous condamnés à subir ad vitam æternam les facéties du Covid, à en dénombrer les victimes le doigt sur la couture du pantalon ? Car enfin, ce qui arrive n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein quand, dès la première semonce, Macron et son exécutif n’ont dressé aucun obstacle pour endiguer la pandémie.
Aurions-nous oublié la dégradation de nos hôpitaux, la suppression de lits, le manque de bouteilles à oxygène et de respirateurs ? Aurions-nous mis sur la touche la longue attente des masques, des tests et des premiers vaccins ? Devrions-nous laisser pour compte les errements et les mensonges d’un pouvoir refusant la mise en place des moyens pour une bataille dont nous ne verrions toujours pas l’issue ?
La situation actuelle n’est malheureusement que la suite logique de la « gestion » désastreuse d’un clan courbant l’échine pour s’abandonner aux desiderata d’un seul homme. L’état sanitaire n’est-il pas la continuité de celui d’hier? Le virus n’a-t-il pas eu le temps de s’adapter ? La dégradation s’est accentuée avec des « mesures » étrangères au remède, contradictoires, voire imbéciles, et ce délitement s’est nourri du pire.
La démocratie a été confisquée quand c’est son plein fonctionnement qui peut encore ouvrir la voie de la guérison : dialogue, mise en mouvement du tissu associatif, syndical et politique, écoute des acteurs des services de santé au lieu d’un « conseil de défense » à la botte, satisfaction des revendications des personnels hospitaliers, renforcement en moyens humains et matériels des secteurs concernés, gratuité des masques, levée de la propriété privée des vaccins, réouverture des entreprises fabriquant les outils indispensables pour éviter les produits d’importation dont les « fournisseurs » imposent quantités, prix et délais…
Bref, des mesures que, pour des raisons mercantiles, le gouvernement n’a jamais déclenchées. Il a, en revanche, mis en branle tout un arsenal répressif, l’obligation du passe sanitaire en certains lieux et des sanctions inacceptables visant les salariés, notamment.
Le citoyen va-t-il devenir le délateur de son voisin, de son collègue quand, de surcroît, le patron a désormais droit de regard sur la santé à la place du médecin du travail ?
Il nous appartient de refuser toute disposition liberticide qui vise chacun d’entre nous. D’oeuvrer sans retard pour imposer une autre alternative. Le combat à livrer, pour sanitaire qu’il soit, est surtout celui imposé à tout un peuple par les plus fortunés qui dictent leur loi.
JACK FORMET