Journal du syndicat CGT des retraités de Chaumont N° 268.
Michèle (Mimi) Marchand «La reine des paparazzis» et Brigitte Macron
Appelé à témoigner dans l'affaire des sondages de l'Elysée (4,7 millions d'euros de commandes passées auprès d'amis, sans appels d'offres, entre 2007 et 2012), Nicolas Sarkozy avait d'abord fait savoir qu'il ne répondrait pas à la convocation du tribunal. Puis, ayant appris que la justice avait décidé de l'amener par la force publique, il est finalement venu. Mais ce fut pour se livrer à une honteuse mascarade. S'il n'est pas poursuivi, au contraire de ses principaux collaborateurs, c'est simplement parce qu'un article de la Constitution lui confère une irresponsabilité pénale pour tout ce qu'il a pu faire en tant que président de la République. Ce qui est déjà exorbitant dans un pays qui prétend vivre en complète démocratie. Mais, au nom de cette immunité, Sarkozy a poussé le vice jusqu'à refuser de répondre à chacune des 36 questions que le juge lui a posées. En gros, il a expliqué au tribunal que, puisqu'on ne pouvait pas le condamner, il était indécent de lui demander ce qu'il s'était passé.
La France étant toujours prête à donner des leçons au monde entier, on peut se demander comment ce type de comportement peut être compris hors de nos frontières.
Autre indignité : on apprend par Médiapart que Brigitte Macron a apporté son soutien à Michèle Marchand, la gérante de l’agence de paparazzis Bestimage. Celle-ci a été mise en examen dans le cadre de l’affaire Sarkozy/ Takieddine, puis incarcérée pour n'avoir pas respecté son contrôle judiciaire. Or l'épouse du président de la République lui fait savoir qu'elle trouvait «dégueulasse» le comportement de la justice envers elle, mais aussi envers Sarkozy. Et elle lui a proposé, en cas «d'emmerdes», de s'adresser à Fabien (le lieutenant de gendarmerie, officier de sécurité auprès de madame Macron).
Tout cela indique clairement que ceux qui dirigent le pays se sentent au-dessus de tout. Ces éléments, ajoutés aux diverses lois liberticides et à la répression qui s'est abattue ces dernières années sur les citoyens qui manifestent, nous renseignent de mieux en mieux sur le niveau de notre démocratie. A quelle distance sommes-nous encore des Etats qui valent régulièrement notre mépris dans ce domaine ?
ELTÉ