L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri vient de voir, une nouvelle fois, sa détention administrative prolongée de trois mois. Interrogée par le journaliste de l’Humanité, Pierre Barbancey, la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire. Legendre, s’est contentée d'évoquer les « démarches » et les « demandes d’explication » de la France au gouvernement israélien afin de masquer l’inaction, le mutisme et le désintérêt sur le sort de ce défenseur des droits humains.
Quelle réponse le ministère des Affaires étrangères attend-t-il d'un gouvernement israélien qui impunément prend des décisions arbitraires dans le cadre d'une procédure qui viole et les droits humains fondamentaux, les droits de la défense et le droit international ?
Alors qu’aucune charge n’est retenue contre lui, qu’il n’a pas accès à son dossier et qu’il n’a jamais été présenté devant un tribunal, Salah Hamouri, défenseur des droits des prisonniers politiques palestiniens, est maintenu en prison par décision d'une autorité militaire. Cette ordonnance illégale ne vise qu’à prolonger indéfiniment son incarcération, à révoquer sa résidence à Jérusalem et à l’expulser définitivement d’Israël.
Cette situation est le symbole de l’autoritarisme du régime d’apartheid que les autorités d'Israël mettent en place et qui foule aux pieds les droits des Palestiniens.
Le Parti communiste français (PCF) appelle à la libération immédiate de Salah Hamouri et de tous les prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles israéliennes. Le gouvernement français doit cesser de cautionner par son inaction et son silence la politique de Naftali Bennett.
La ministre des Affaires étrangères et le président de la République se doivent maintenant d'agir pour que notre compatriote retrouve la liberté sans délai.
Parti communiste français,
Paris, le 9 juin 2022