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Le  39ème congrès du PCF se tiendra du 7 au 9 avril 2023, il sera précédé des congrès de chaque section et de chaque fédération. 

Alors que la crise économique et politique s'approfondit et frappe durement le monde du travail, il est important que chaque adhérent puisse contribuer, au sein de sa cellule ou de sa  section,  à la recherche de solutions. Ce sera l'objectif de la préparation de ce congrès.

Pour lancer la réflexion, Rouge Cerise publie ci-dessous, sous forme de tribune libre (1), un article du site "Faire vivre le PCF".

Que les bouches s'ouvrent et que cent écoles rivalisent pour que mille fleurs éclosent! 

R.C.

(1) Une tribune libre , exprime l'opinion de son auteur  mais n'engage ni le PCF ni la section Oswald Calvetti

 

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Article du site faire vivre le PCF

 

 

L’approfondissement de la crise démocratique, sociale et économique, l’absence d’alternative transformatrice caractérisent la situation issue de la dernière période électorale. Pourtant le rejet de la politique d’Emmanuel Macron s’est exprimé fortement.

Relevons le défi de transformer cette colère en mobilisation, engagement et espoir. C’est urgent alors que le peuple, atteint dans son pouvoir d’achat, les salaires et conditions de travail, sa dignité, souffre toujours plus de la politique brutale du capital.

Organisation, projet, éducation populaire, le chantier doit s’ouvrir rapidement. Le 39ème congrès ne devra pas craindre la confrontation d’idées tout en recherchant la construction collective et fraternelle pour permettre de nouveaux progrès pour le PCF et pour notre peuple.

La crise politique et démocratique ainsi que la décomposition des institutions de la Vème république dominent la situation, exacerbées par la présidentialisation renforcée par le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral.

L’abstention reste dominante pour tous les scrutins de la période. Aux deux tours des législatives, plus d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé.

L’extrême droite progresse dangereusement en installant un groupe de 89 députés à l’Assemblée Nationale, après s’être hissée au second tour des présidentielle. Le cumul Zemmour/Le Pen représentait 10.622.312 voix soit 34,91 % au premier tour de la présidentielle. La droite LR s’effondre aux présidentielles, tout en limitant la casse aux législatives avec 61 députés. Emmanuel Macron est réélu président sans dynamique. Il est sanctionné aux législatives ; il lui manque 44 députés « Ensemble » pour une majorité absolue.

La gauche progresse légèrement sur 2017, mais son poids électoral reste historiquement faible même si le choix de la candidature unique au premier tour permet de progresser en nombre de députés, 131 députés NUPES et 22 divers gauche. Elle recule en nombre de voix et en pourcentage par rapport à la présidentielle.

Le choix de pousser au « vote utile » renforce à l’extrême la compétition au profit des trois premiers sans en modifier l’ordre, au détriment du débat et du vote sur les projets.

Macron est fragilisé mais la droite et l’extrême droite sont dominants, tandis que l’électorat populaire reste divisé et la gauche affaiblie.

Le PCF atteint un objectif essentiel. Nous avons présenté, comme nous l’avions décidé au 38ème congrès, un candidat à l’élection présidentielle. Si la campagne dynamique de Fabien Roussel méritait plus que 2,3 % et 802.588 voix, les jours heureux sont un point d’appui pour l’avenir. Ils nous ont permis d’installer notre parti et notre candidat dans le paysage politique national.

Le rapport de force se joue toujours dans la réalité des résistances et mobilisations du pays, que la gauche soit au pouvoir ou pas. L’accord électoral NUPES ne peut masquer que la question de l’unité populaire et de la construction d’une alternative de transformation sociale et démocratique de caractère révolutionnaire reste posée.

D’autant que les désaccords entre les forces de gauche sur la nature des mesures nécessaires pour dessiner une issue aux diverses crises sont profonds. S’ils n’interdisent pas les alliances électorales ponctuelles et les batailles communes sur ce qui fait consensus, ils s’opposent à toute dilution dans un cadre et un programme commun.

Le deuxième objectif atteint est l’existence d’un groupe communiste, un atout important pour notre visibilité et l’activité du PCF. Mais l’obtention du groupe s’est faite sous la contrainte de la France insoumise et de son leader Jean Luc Mélenchon. Elle se paie au prix fort de plus de 500 circonscriptions interdites de candidats communistes, malgré des ancrages et des enjeux locaux importants pour aujourd’hui et pour l’avenir. Cela nous a éloignés de l’engagement du 38ème congrès de présenter des candidats à toutes les élections.

Jean Luc Mélenchon et la France Insoumise ont affirmé dès le premier tour de la Présidentielle leur volonté d’installer la NUPES et son parlement comme un cadre permanent pour la gauche. Leurs représentants locaux ne se privent pas de dire que la NUPES s’imposera dans les collectivités locales, décidera des accords pour l’ensemble des élections à venir, des européennes jusqu’aux municipales, pour aboutir à une candidature commune aux prochaines présidentielles. C’est donc une nouvelle tentative d’effacement des partis que tente d’installer le leader de la France insoumise, une fédération de la gauche sociale-démocrate teintée de populisme substituant à la lutte des classes l’affrontement peuple/élites. L’existence du PCF est évidemment un obstacle pour ceux qui veulent effacer le choix de 1920 et l’héritage marxiste-léniniste du 20ème siècle.

Céder à cette entreprise de destruction des partis alors que notre pays et le monde affrontent de graves crises sociales, économiques, sanitaires et climatiques dramatiques pour tous les peuples et que l’impérialisme US nous prépare avec l’OTAN à une nouvelle guerre, serait mortifère pour le PCF, affaiblirait le mouvement social et le monde du travail, faisant la part belle au capital.

Dans ces conditions, alors que les diktats de Mélenchon pèsent jusque dans les débats du Conseil National, les communistes doivent disposer de tous les éléments de discussion et être consultés jusqu’au vote statutaire sur toute éventuelle participation permanente aux instances de la NUPES.

L’essentiel à l’issue de cette période, c’est que le PCF poursuive les "jours heureux" et développe très vite ses propres initiatives.

Nous avons posé des marqueurs de notre projet, poursuivons : financement de la Sécurité Sociale et de la retraite par la cotisation, enjeux de l’énergie nucléaire, lutte contre le réchauffement climatique, appropriation collective des moyens de production par les nationalisations, droits nouveaux des salariés, avenir de l’industrie automobile et du moteur thermique, universalisme et laïcité, refus de rajouter de la guerre à la guerre dans les différents conflits…

Le renforcement de notre organisation en nombre et en cellules est essentiel.

Le Conseil national doit préparer une grande campagne de pétition sur la hausse des salaires et des pensions commençant dès l’été pour faire connaître notre revendication.

Le parti doit aussi être à l’initiative pour proposer à l’ensemble des forces de progrès social, politiques, syndicales et associatives, l’organisation d’une campagne pour les retraites, utilisant toutes les formes de mobilisation depuis les manifestations, les grèves, la structuration de cellules d’entreprises jusqu’aux pétitions pour un référendum.

Faisons de la paix, de la sortie de l’OTAN et sa dissolution un combat essentiel.

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