Non à la fermeture la nuit des urgences de l'hôpital de Carpentras N

La fermeture de services  par manque de personnels et de médecins  est devenue  banale à l'hôpital; Cavaillon et Avignon en sont, parmi d'autres, de tristes illustrations .

À leur tour,  ce sont les urgences générales et gynécologiques de l'hôpital de Carpentras qui, faute de médecins urgentistes, risquent de fermer la nuit. 

Ce qui conduirait à une situation intolérable pour un bassin de vie de 100 000 habitants (et beaucoup plus l’été)  comme l'explique dans un tract la CGT:

" Comment imaginer que les sapeurs-pompiers vont pouvoir assurer les transports d’urgence vers Avignon dans les mêmes conditions que vers l’hôpital de Carpentras ?

Si les urgences gynécologiques ferment la nuit, quel impact sur le nombre de naissance par an et quelles conséquences sur une possible fermeture de la maternité à moyen terme ? L’Académie de médecine vient de rendre un rapport recommandant de fermer les maternités réalisant moins de 1 000 accouchements par an. Il y en a 1 100 par an à Carpentras… "

La cause immédiate  du problème, brandie par l'Agence Régionale de Santé, serait la difficulté de recruter des urgentistes intérimaires, au tarif hospitalier encadré par la loi Rist (1 170€ / jour!) .

En  fait le mal est beaucoup plus profond, les services d'urgence de Carpentras tournent structurellement avec quasiment la moitié de médecins intérimaires! Où sont les médecins titulaires? La logique comptable, imposée à la médecine hospitalière et le rationnement des moyens alloués à l'hôpital public,  en dégradant les carrières et les conditions de travail des personnels  ont  fait fuir, vers le privé et la médecine de riches,  les médecins dont le service public a structurellement besoin.

Ce sont bien les politiques publiques libérales  qui sont responsables de la crise,  celle-ci ne se résoudra donc, de façon durable, qu'en les remettant en cause

C'est pourquoi on ne peut qu'être perplexe après le rassemblement organisé hier sur le parvis  de l'hôpital par le personnel et son syndicat CGT.

- On ne peut que se féliciter de la présence de très nombreux élus du bassin de vie concerné par cette mesure, elle témoigne de l'ampleur de l'inquiétude qu'elle suscite dans la population.

- Cependant  comment oublier que, dans leur très grande majorité ces mêmes élus  ont appelé de leur voeux cette politique de casse du service public? Comment oublier qu'ils ont versé les mêmes larmes de crocodile quand ont fermait les postes et les gares. Comment oublier qu'à ce jeu de dupe la population n'a jamais obtenu satisfaction?

Le soutien des élus? Tant mieux mais soyons conscients qu'il sera bien insuffisant pour arriver à une solution durable, s'il ne s'accompagne pas d'une mobilisation forte de la population concernée. 

On peut compter sur les communistes pour s' y engager!

Enver