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Mercredi 14 janvier 2015, les communistes de la section Oswald Calvetti étaient nombreux au cimetière de Venasque pour rendre un dernier hommage à notre camarade Monique Tourrette.
Les gens du village, des délégations du MODEF et de Femmes solidaires étaient venus témoigner de leur affection à celle qui était pour nous Momo-la-Rouge.
Entre deux chansons de Jean Ferrat, qu'affectionnait tant Monique, La Montagne puis  Ma France, notre camarade Roger Martin, a pris la parole au nom de la section Oswald Calvetti.

  

 

 

 

 

 

Mesdames, Messieurs, Chers amis, Chers camarades,

 

Je m’adresse à vous aujourd’hui au nom de la section Oswald Calvetti du Parti communiste français auquel appartenait, ce n’est un secret pour personne, Monique Tourrette.

Je remercie sa famille d’avoir permis cette prise de parole et je remercie également ceux qui, ici même, ne partagent pas nos idées mais comprennent qu’il n’était pas possible de passer sous silence l’engagement de toute une vie qui fut celui de Monique.

Monique était communiste. Depuis longtemps. Depuis toujours, aimait-elle à répéter.

Pendant des années, elle fut une militante infatigable, diffusant La Marseillaise et La Terre dans ce village de Venasque où elle vivait auprès de Jean et où elle participait à de nombreuses activités dans de multiples associations. Cette auvergnate y était devenue l’exemple typique de la provençale, tant elle s’était pénétrée de la vie, des coutumes, de la langue dont elle n’ignorait pas les subtilités. Parents d’élèves, Foyer laïque, nombre d’associations peuvent se flatter de l’avoir comptée en leur sein.

Très attachée au monde paysan, elle s’était engagée avec le MODEF dont elle fut jusqu’au bout un élément aussi solide qu’essentiel. Farouchement féministe – il lui arrivait parfois de me reprocher de n’être pas une femme ! – elle œuvra inlassablement à l’UFF, l’Union des femmes françaises, puis à Femmes solidaires qui prolongea  cette organisation.

Directe et franche, très soucieuse de ne pas couper la réflexion de l’action, autrement dit volontiers sur le terrain, Monique, qui ne concevait pas l’existence sans un engagement persévérant et quotidien, participait activement à la vie de notre section, n’hésitant jamais à exprimer un désaccord ou à défendre avec détermination un point de vue iconoclaste.

Pendant les presque 25 années où je l’ai connue et fréquentée, j’ai pu constater l’efficacité du lien qu’elle avait su créer entre la population et le Parti communiste, distribuant tracts et journaux et menant les campagnes électorales avec vaillance, suscitant le respect jusque dans les rangs de nos adversaires.

Elle était le pilier vénasquais de nos campagnes électorales, en particulier de celles où je fus candidat, lors de deux législatives et de trois cantonales, et je n’oublierai jamais sa fierté lorsqu’en plusieurs occasions nous obtînmes des résultats en progression.

Jusqu’au bout Monique aura été fidèle à ses idéaux de jeunesse, à son parti, à ses camarades. Elle était parmi nous en juin, à la Fête de la Marseillaise, elle n’aurait manqué pour rien au monde une de nos réunions. C’était d’ailleurs un motif de plaisanteries entre nous. Je l’accusais de harcèlement textuel. Aujourd’hui, le cœur me serre quand je pense à ses innombrables courriels ou coups de téléphone angoissés : « La réunion, c’est bien jeudi ? Quelqu’un viendra me chercher ? ». Olivier, Xavier, d’autres encore, recevaient les mêmes appels au secours… Nous la rassurions : « Oui, Momo, il y aura quelqu’un qui passera te prendre… ».

Avide de lecture, cultivée, enthousiaste, tranchante parfois, car elle ne mâchait pas ses mots notre Momo-la-Rouge !, Monique ne manquait jamais la Fête de l’Humanité. C’était un rituel. Chaque année jusqu’il y a peu, je la voyais arriver en claudiquant devant ma table au Village du Livre. Invariablement, une lueur dans le regard, elle me tendait le dernier ouvrage de Didier Daeninckx, ouvert sur la dédicace, en me lâchant, comme pour me taquiner : « Regarde la belle dédicace qu’il m’a faite, lui ! »

Et puisque j’évoque Didier Daeninckx, qu’on me permette de lire le message que m’a demandé de transmettre à sa famille celui qui était un des auteurs de chevet de notre camarade.

Cher Roger,

Il est rare qu’un de tes courriers me cause de la peine mais c’est le cas cette fois. Je garde un souvenir précis des différentes rencontres avec Monique Tourrette à la Fête de l’Humanité, de son enthousiasme, de sa malice, de la passion qui animait son regard sur le monde. C’était pour moi une sorte de personnage de Jean Ferrat, ces gens qui se lèvent le matin d’un dimanche, qui, inlassablement, tentent de faire en sorte qu’aujourd’hui soit meilleur qu’hier, ces « gens du peuple » que certains dédaignent, ignorent, et qui sont, pour toi comme pour moi, des compagnons nécessaires.

Transmets à la famille, aux amis, aux proches de Monique Tourrette, l’expression de l’affection que j’ai pour elle et le bonheur que j’ai eu de la rencontrer.

Amitié,

Didier

 

Monique nous a quittés…

Nous ne l’oublierons pas et ce combat de toute une vie qui a été le sien nous le poursuivrons…

Adieu Camarade,

Adieu Momo-la-Rouge…

 

 

 

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LA MARSEILLAISE A BESOIN DE VOUS!

 

VENEZ NOMBREUX!


 

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Parlez-en autour de vous!

  

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