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http://www.oise-bernardlamirand.fr/ publié le 21 Octobre 2017

C’EST UN SCANDALE

MACRON ET COHN BENDIT MEME COMBAT 

Dans les sphères du pouvoir, il se chuchote que le dénommé Monsieur de Macron aurait l’intention de commémorer le 50eme anniversaire des événements de Mai Juin 1968.

Le maitre de cérémonie serait l’inénarrable Cohn Bendit, sorte de mannequin que l’on déploie quand la bourgeoisie en a besoin.

Tout un programme.

Je suis un soixante-huitard, et en 1968 j’avais 26 ans et j’étais sidérurgiste à Dunkerque, j’ai fait grève pendant près de six semaines en occupant ma boite face à un patronat et des nervis de la direction qui cherchaient à casser la grève par tous les moyens et notamment par l’affrontement physique.

Voir ces deux personnages s’emparer de 1968 me parait être alors être une opération de pure récupération.

Deux personnages qui personnifient leur duplicité quelques cinquante ans après ces grands moments.

S’il ne faut pas nier l’importance de la place qu’ont occupée les étudiants pendant ces événements,  il serait excessif de croire que c’est leur seule présence qui a fait de 1968 ce grand moment de révolte et de luttes dans toute la France. L’entrée en lutte des salariés fut le déclenchement d’un rapport de force considérable contre le régime gaulliste pour obtenir des droits nouveaux et des succès revendicatifs.

Il faut relire « Le mi-juin 1968 » de Georges Séguy, à cette époque secrétaire général de la CGT, pour savoir que ces jours qui ébranlèrent le régime gaulliste produisirent une tournure sociale et revendicative considérable dans le pays grâce aux occupations des usines et des millions de travailleurs en grève.

Alors, oui, opération de récupération, quand pour le cinquantième anniversaire, l’un Macron - qui a peur qu’une explosion sociale se manifeste durant son mandat-  essaye de montrer que 1968 ne fut qu’un révolte estudiantine et l’autre, le Cohn Bendit,  dont on ne tarda après 1968 à découvrir son vrai visage du suppôt du système en servant le libéralisme.

Cohn Bendit comme une grande partie de sa bande « d’enragés », comme ils s’étaient baptisé, s’inscrivirent ensuite dans les rouages de l’état capitaliste et libéral et nous les trouvons aujourd’hui à l’œuvre dans les postes du pouvoir  et donc pas étonnant que Macron les utilise.

Alors que veut-dire cette opération qui se trame : simplement la volonté de mettre toute la médiacratie en mouvement pour faire en sorte que Mai Juin 68 soit compatible avec une France Macronienne dans sa recherche  effrénée  d’une société où la place au soleil d’une minorité friquée serait la vertu primordiale et qui montrerait que 68 ne fut pas un combat de classe mais simplement une préfiguration du libéralisme et de l’individualisme bêlant ( Cohn Bendit est le parfait prototype).

En fait, Macron et Cohn Bendit, veulent mettre un terme à cette histoire ancré dans les mémoires qui pourrait à nouveau surgir, comme ce fut le cas en 1968, quand le baril de poudre est prêt à exploser.

En guise de conclusion de cet article, nous pouvons observer combien Macron a besoin du serviteur Cohn Bendit dans l’affrontement capital travail qui peut et va prendre de l’ampleur face à la casse sociale actuelle.

Bernard LAMIRAND

 

Tag(s) : #TRIBUNE LIBRE
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