Après la victoire d’Evo Morales dès le premier tour de l’élection présidentielle obtenue grâce au vote déterminant des zones rurales premières bénéficiaires de la politique de justice sociale, la bourgeoisie bolivienne se déchaîne avec l’aide logistique et politique des Etats-Unis.
Depuis ce matin, radios et télés se répandent en affirmant que « la communauté internationale hausse le ton ». Qu’est-ce donc que cette « communauté internationale » ?
En tête du troupeau, le gouvernement de Trump qui tente de reprendre le contrôle de l’Amérique latine à coups d’opérations de déstabilisation, de blocus et de campagnes médiatiques relayées servilement en France et en Europe.
Puis suivent, le fasciste brésilien Bolsonaro, le méprisé argentin Macri, le préposé à la sale besogne, le Colombien Duque. Telle est cette « communauté internationale » relayée par l’Organisation des Etats américains, officine basée à Washington au service exclusif de son maître yankee.
Quant à l’opposant battu, Carlos Mesa, il n’est pas inutile de rappeler le bilan de son passé lorsqu’il était vice-président et président du pays : une politique de privatisations et d’appauvrissement particulièrement des populations indigènes et une « guerre du gaz » au début des années 2000 se concluant par une répression féroce avec des dizaines de morts et des centaines blessés qu’on ne relevaient pas dans les quartiers huppés de La Paz ou de Santa Cruz. Ce Carlos Mesa affiche une carte de visite bien chargée.
L’Union européenne vient se mêler à cette mêlée mal odorante en demandant une deuxième tour. De quel droit? L’UE se distingue encore et encore en s’engouffrant dans les mauvais coups.
Evo Morales bénéficie d’un soutien populaire important. Les syndicats et les associations des peuples indigènes exigent le « respect de la démocratie et du vote ». Ils organisent en ce moment même la résistance face aux actes de violences et à la tentative de sécession. Ne les laissons pas seuls.
José Fort